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CONVENTION between the Cisplatine State and the Province of Entre Rios.-St. José, 11th December, 1822.

(Translation.)

ARTICLES of Convention and Friendship, proposed by Major, Secretary, Don John Florence Perea, charged with this Commission on the part of the Government of the Province of Entre Rios, admitted by the Most Illustrious and Most Excellent Baron de Laguna, Captain-General of the Cisplatine State.

ART. I. The Most Excellent General Baron de Laguna will acknowledge the limits of the Province of Entre Rios; both Governments agreeing, on this principle, to remain within their lines in the best neutrality and good harmony.

* II. All Traitors who have conspired against that Province shall be ordered to quit the neighbourhood of the Right Bank of the River Uruguay, and, neither directly, nor indirectly, shall any protection be given to them in carrying on hostilities against the Province of Entre Rios.

III. The Government of the Province of Entre Rios shall act in like manner, respecting the Cisplatine State, towards those who may have views opposed to the interests of that State.

IV. The Property of both Territories shall be religiously preserved and respected; and that which may have been illegally carried away shall be restored to the Proprietors, whenever they are clained in a legal manner by them, or by the Chiefs of both lines.

V. It shall not be permitted, under the most sacred responsibility, (should it unfortunately happen, owing to causes not within the sphere of the faculties of the Governments,) to declare War, or to take any hostile step, without previous declaration or intimation; observing, in either case, the forms practised by Civilized Nations; and Notice being always given 15 days previous to hostilities.

VI. This Treaty shall take effect in 20 days, counting from the date of its being concluded, in order that the Ratification of both Chiefs may be sent from each State to the other.

CONDITIONS under which the General Baron de Laguna admits these Proposals:

I. Both Governments shall respect the Line of the Limits of the Territories, and oblige themselves not to pass them with an Armed Force, under any pretext, during the friendship and good harmony which they promise to keep and maintain by all possible means; norto interfere, directly or indirectly, in any internal political discussions that may arise within either of the said Territories.

II. and III. Both Governments bind themselves not to give any aid, directly or indirectly, to Traitors, or other persons, who may have fled, or may hereafter fly, into either of the two Territories, for

having conspired against publick order and tranquillity, and to prevent every aggression they may attempt to make, with an Armed Force

IV. Both Governments bind themselves to respect the goods, merchandize, and property of the Neighbours on both sides, and to restore them immediately that they are legally claimed.

V. Both Governments impose upon themselves the obligation of not committing any hostility, under any pretext, before making, reciprocally, representations and reclamations upon the causes of complaint which may arise, whether from the want of fulfilling what is agreed upon in this, or in any of the preceding Articles, or from any other unforeseen accident, and engage to clear up amicably any doubt, consistent with the national honour, and the publick convenience of the respective Provinces.

1. VI. This Convention shall be signed in duplicate, in order that both Governments may be duly acquainted with it.

St. Jozé, 11th December, 1822. BARON de LAGUNA.

JOHN FLORENCE PEREA.

Uruguay, 20th December, 1822.-The present Treaty is confirmed and ratified, with the Amplifications that accompany it.

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RAPPORT du Comte de Jouffroy au Vicomte de Montmorency,
Ministre des Affaires Etrangères de France, à l'arrivée de
ce dernier au Congrès de Vérone.
MONSEIGNEUR,

(Extrait.)

Vienne, le 23 Septembre, 1822, VOTRE Excellence a approuvé mon voyage à Vienne. Elle a été témoin, depuis mon arrivée, du degré de confiance que les principaux Cabinets de l'Europe m'accordent. La première considération m'oblige, comme Français, et protégé par votre Excellence, de lui parler avec une entière franchise; la seconde considération me fait espérer que mes réflexions lui paraîtront de quelque poids.

Le systême qui unit les Cours de Russie, d'Autriche, de Prusse, et les Puissances Secondaires qui en dépendent, n'a fait que se fortifier depuis le dernier Congrès. Ce Systême est une détermination invariable de s'opposer, non-seulement à la propagation des principes révolutionnaires, mais encore à celle des principes qui seraient favorables, directement ou indirectement, à la cause des révolutionnaires.

Depuis son arrivée à Vienne, votre Excellence a pu reconnaître que le tableau que je lui avais tracé, dès l'instant de son avènement au Ministère, des dispositions des Cabinets et du caractère des hommes qui les composent, était exact sous tous les rapports. Votre Excellence avait saisi avec perspicacité l'ensemble de ce tableau: plût à Dieu que tous les Ministres ses Collègues eussent apprécié également leur situa

tion et mon récit! Les instructions que votre Excellence a reçues pourront lui faire juger si mes craintes sont fondées.

Une grande question, celle du sort de l'Espagne, va être agitée au Congrès. C'est la question principale, et le Voyage de votre Excellence a eu principalement cet objet en vue; car les intérêts des Etats d'Italie, le maintien des Troupes dans cette Péninsule, et les transactions qui pourront concerner quelques économies dans l'occupation, sont des objets trop secondaires pour mériter de la part de France, des Mesures Diplomatiques extraordinaires telle que la présence de votre Excellence au Congrès. Je ne parle pas des affaires de l'Orient qui sont décidées par le fait.

La France se trouve en ce moment, par rapport à l'Espagne, à peu près dans la même position où se trouvait l'Autriche par rapport du Royaume de Naples révolté. Sa situation géographique, et les dangers du voisinage, sont les mêmes: c'est évidemment à la France qu'appartient aujourd'hui le rôle que l'Autriche a joué avec tant de succès il y a 18 mois. Je dirai plus; il faut que la France, sous peine de compromettre sa dignité et ses intérêts, prenne l'initiative dans cette affaire, et provoque, auprès du Congrès, la discussion sur les moyens à prendre pour mettre un terme aux malheurs de P’Espagne.

Ces moyens doivent être pris d'un commun accord. Les Cabinets, et particulièrement le Cabinet Autrichien, auquel on doit la justice de dire, qu'il est le mieux informé de tout ce qui se passe en Europe, n'ignorent point les tentatives infructueuses que la France a faites, depuis l'origine de la Révolution Espagnole jusqu'aux tristes évènemens do 7 Juillet dernier, pour intervenir dans cette Révolution, pour la diriger, la modifier, ou transiger avec elle.

L'Europe sait que ces tentatives ont eu pour but d'imposer à la Nation Espagnole la Charte Française, ou une Constitution analogue sur celle qui nous régit. Je dis imposer; car, bien que quelques Espagnols appartenant, soit à la classe des Révolutionnaires, sait à celle des niais à leur suite, aient appuyé auprès du Gouvernement Français un tel projet, on sait que la masse du peuple Espagnol la repousse, et réclame ses anciennes institutions, ses anciennes Lois, ses anciennes moeurs. La Proclamation de la Junte de Catalogne est cet égard, l'expression du voeu National, du voeu de tous ceux qui, à travers la Révolution d'Espagne, ont conservé le noble, le véritable caractère Espagnol, et je dois dire à votre Excellence, avec la plus profonde conviction, que le Manifeste de la Junte Provisoire a été jugé ainsi par les Cabinets réunis.

La situation de votre Excellence est donc assez délicate. (Elle me permettra, dans le zèle qui m'anime, de hazarder cette expression) On croit que le Gouvernement Français, par une conséquence de sa propre situation inquiète et incertaine, a une tendance naturelle au prosé lytisme Constitutionnel, à la propagation des Chartes, et à s'isole

par-là des Monarchies fondées sur un principe différent. Ce systême, reproché à la France, a été soutenu avec fureur par MM. Benjamin Constant, Foy et Bignon: et nul Ministre, à l'exception de votre Excellence, n'a entrepris de le combattre à la tribune. Les opinions de vos Collègues, Monseigneur, sont loin d'être manifestées à ce sujet. Or, bien que la Charte Française soit respectée et garantie par les dispositions des Puissances Alliées envers la France, il est, dans l'ordre établi par cette Charte, quelques dispositions déjà reconnues dangereuses, inutiles et inapplicables à tout autre pays.

Par exemple, en ce qui concerne l'Espagne, il est démontré à tous les hommes d'Etat avec lesquels votre Excellence aura à traiter, que l'abolition des ordres, la destruction des privilèges, l'institution d'une Chambre Législative basée sur l'élection populaire et sur une turbulente égalité de droits; la formation d'une Chambre des Pairs, qui serait, au profit de quelques intrigans parvenus et de quelques nobles corrompus; une tolérance réligieuese illimitée, au détriment de la Religion Catholique Nationale; la publicité de la Tribune et la liberté incendiaire de la Presse; il est démontré, dis-je, que ces innovations et plusieurs autres seraient inconciliables, non-seulement avec les vœux et les besoins de l'Espagne, mais encore avec la tranquillité de l'Europe, déjà trop longtemps troublée par les essais réitérés de ces théories modernes, dont nous subissons nous-mêmes si souvent les inconvéniens.

Je sais, Monseigneur, que la Charte Française est sacrée pour les Ministres qui gouvernent par elle, et qui en ont juré l'observation. Moi-même, simple sujet, bien que je considère quelques-unes de ses dispositions comme imparfaites, et d'autres comme incommodes au pouvoir souverain, je m'y soumets comme à l'œuvre du Roi, et je ne vois pas d'ailleurs par quoi l'on pourrait la remplacer en France; mais ce respect pour la Charte n'entraîne pas l'obligation de la proposer an-dehors. Si nous voulons que l'Europe ne se mêle jamais de nos affaires, évitons de troubler son repos et de lui inspirer des inquiétudes, en nous faisant les apôtres d'un Système déjà condamné par le bon sens des principaux Cabinets.

C'est d'ailleurs dans l'intérêt de notre propre Charte qu'il est essentiel de ne faire aucune concession à la Révolution d'Espagne. Dans ce Pays, les institutions ne sont que suspendues: les intérêts, qu'on nomme imprudemment ici révolutionnaires, n'y sont point encore consolidés; une Charte quelconque n'y serait agréée que par cette faction Européenne qui en veut directement à l'existence des Trônes, et qui, en désespoir de cause, accepterait une Charte comme un moyen de discorde favorable à ses vues. Aussitôt qu'on aurait donné en Espagne quelque consistence à cette faction, en lui accordant, au moyen d'une transaction Constitutionnelle, la faculté de se placer dans le Gouvernement lui-même, ainsi qu'elle l'a fait chez nous, elle

conspirerait avec nos propres Révolutionnaires, avec ces hommes qui, au nom de la Charte, attaquent chez nous l'Autorité Royale, soit à la Tribune, soit à main armée.

Riégo, Quiroga, et les autres parjures de l'Armée, n'ont-ils pas été surnommés héroïques par des Députés de la Charte Française? Berton, n'a-t-il pas comparé son attentat, avez assez de justesse, à celui des Immortels de l'Andalousie? et ces Députés, et ce Berton et consorts n'avaient-ils pas sans cesse la Charte à la bouche? Il est clair que l'opposition hostile que les autels et les Trônes en général, mais particulièrement le Catholicisme et les Bourbons, ont à combattre, serait doublée par la connivence qui existe entre les factieux d'Espagne et ceux de France, si l'on donnait aux premiers les moyens d'amnistier leurs attentâts et de prendre place dans un Gouvernement fondé sur une transaction avec la révolte, Comment supposer d'ailleurs que l'Europe pût souffrir une telle transaction, qui serait un eucouragement publiquement donné aux mécontens et aux ambitieux de toutes les Nations, qui se révolteraient, dans l'espoir fondé d'obtenir une Charte, c'est-à-dire l'impunité, des emplois, et des honneurs?

Voilà, Monseigneur, la manière de voir des Cabinets aves lesquels vous avez à traiter. Votre présence ici est faite pour dissiper des défiances, pour détruire des préventions. Néanmoins je ne puis me dispenser de vous faire remarquer quelques circonstances qui affaiblissent l'impression favorable que votre Mission a produite ici.

Rien, dans les actes du Ministère actuel, n'a encore prouvé à l'Europe, que ce Ministère ait abandonné le système si déplorablement suivi par ses prédécesseurs, qui, dans la vue de procurer à la France une sorte de patronage constitutionnel, favorisaient les révoltes dans les pays voisins, et offraient aux novateurs l'appui de la France, sous condition d'accepter la Charte. Ce systême a échoué complètement; il échouera toujours; il serait à désirer que Votre Excellence put convaincre ses collègues de cette vérité, dont l'évidence lui sera démontrée pendant son séjour ici.

Hormis l'arrivée de Votre Excellence au Congrès, rien n'a rassuré jusqu'ici les craintes de l'Europe; au contraire. certains discours Ministériels, certaines réticences sans sujet, des articles Ministériels insérés aux Débats, et ailleurs, qui ont consterné les hommes monarchiques de tous les pays, et dont Votre Excellence sait que les cabinets se sont plaints officiellement; enfin et sortout la conservation et le choix de certains Agens diplomatiques dont les opinions sont trop connues, semblent indiquer que le politique de MM. Pasquier et consorts l'emporte encore dans le conseil du Roi.

J'ai déjà eu l'occasion de communiquer à Votre Excellence les ren seignemens qui m'étaient parvenus sur la position équivoque où M. de Chateaubriand s'était placé à Londres, et sur l'impression défavourque son nom seul produisait sur les Cours Alliées. Le temps n'est

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