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peut-être les Bulgares, qui ont été un instrument aveugle entre les mains de ceux auxquels ils se sont fiés. Ce qu'on a voulu et ce qu'on a poursuivi avec énergie, c'est l'émiettement des forces de l'Empire au profit du panslavisme, c'est l'influence et l'action d'une grande puissance s'étendant du Pruth au Bosphore et de la mer Noire à l'Adriatique. Il me semble que l'intérêt chrétien disparaît totalement, ou subit du moins une dépréciation marquante devant cet immense intérêt politique révélant un système de domination universelle qui a effrayé l'Europe; ce qui le prouve, ce sont les témoignages d'amitió qui nous ont été prodigués par la Russie après la signature du traité de St. Stéfano. On sait avec quel empressement elle a recherché notre alliance contre l'Europe, à laquelle pourtant elle avait fait croire qu'elle n'entreprenait cette guerre que pour elle et par amour des Chrétiens.

Mais il ne suffit pas de récriminer contre le passé et le présent; il faut encore et surtout songer à l'avenir. Comment remédier à la situation présente ? et quel est

છે dans ces circonstances le meilleur moyen à employer?

A l'heure qu'il est les solutions abondent : c'est un débordement des imaginations qui s'explique par les embarras de la situation et par ce besoin pressant et légitime que l'on a d'en finir avec une question qui est la cause du malaise général dont souffre l'Europe.

Pour moi, je n'ai pas la prétention d'en proposer une, mais, ayant gouverné pendant plusieurs années les provinces du Danube, il n'y a pas d'ostentation de ma part à vouloir émettre quelques considérations sur la Roumélie et la Bulgarie, suivies de quelques indications sommaires sur lesquelles je me permets d'appeler l'attention de ceux qui en ce moment s'occupent, à un titre quelconque, des destinées de la Turquie.

Et d'abord on doit considérer que parmi les Bulgares auxquels on témoigne un si vif intérêt, il y a plus d'un million de Musulmans. Dans ce nombre, ni les Tartares ni les Circassiens ne sont compris. Ces Musulmans ne sont pas venus de l'Asie pour s'établir en Bulgarie, comme on le croit communément : ce sont les descendants de ces Bulgares convertis à l’Islamisme à l'époque de la conquête et dans les années qui ont suivi. Ce sont les enfants d'un même pays, d'une même race, venus de la même souche. Il en est parmi eux qui ne parlent d'autre langue que le bulgare.

Vouloir arracher ce million d'habitants à leurs foyers, et les condamner à être expulsés de leur pays, congtitue, à mes yeux, l'acte le plus inhumain qu'on ait pu commettre.

En vertu de quel droit, au nom de quelle religion, agirait-on ainsi ? Je ne crois pas que la religion chrétienne le permette, et je sais que la civilisation a son code, que l'humanité a ses lois auxquelles le 19me siècle professe un grand respect. D'ailleurs nous ne sommes plus au temps où l'on pouvait dire aux Musulmans : • Faites-vous Chrétiens si vous voulez rester en Europe.'

Il convient aussi de dire que les Bulgares, sous le rapport intellectuel, sont trèsarriérés : ce que j'ai dit des progrès réalisés par les races chrétiennes ne les concerne pas, c'est le lot des Grecs, des Arméniens, et autres.

Parmi les Bulgares on compte 50 pour cent de laboureurs, et non moins de 40 pour cent de bergers, éleveurs de troupeaux, faucheurs d'herbes, etc. Quant aux Bulgares musulmans, grâce à l'instruction puisée dans l'enseignement religieux et à l'expérience résultant d'une longue pratique du gouvernement, ils ont acquis avec le temps un développement plus distinct de leurs facultés intellectuelles, qui les rend supérieurs aux autres, ce que les Bulgares eux-mêmes reconnaissent.

Vouloir aujourd'hui que ceux qui commandaient depuis quatre siècles soient gouvernés par ceux qui leur obéissaient hier, lorsque ceux-ci leur sont inférieurs en intelligence, c'est chercher évidemment à créer dans la péninsule des Balkans un état de choses tel que pendant une génération encore l'Europe en sera troublée ; car les Musulmans bulgares, avant de quitter leur pays et de se désister de leurs propriétés et de leurs biens, engageront une lutte sanglante, qui a déjà commencé et qui continuera, mais qui, si elle était étouffée, renaîtrait encore de ses cendres pour troubler l'Europe et l'Asie.

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Les Chrétiens, notamment les Grecs, combattront dans les rangs des Musulmans pour être délivrés du joug bulgare qu'ils détestent; d'ailleurs Turcs et Grecs sont appelés désormais à agir de concert contre le panslavisme. Non, on ne saurait, sans de grands inconvénients pour la paix du monde, expulser un million de Bulgares de leur pays, par la raison qu'ils sont Musulmans, ni faire que les subordonnés d'hier deviennent les maîtres d'aujourd'hui.

Si on déduit de ce qui précède que nous désirons que rien ne soit changé à l'ancien état de choses, nous répondrons que tel n'est point notre avis. Nous voudrions seulement que l'on s'occupât à la fois du sort des Chrétiens et de celui des non-Chrétiens, que la transformation graduelle de l'Orient soit effectuée au profit des uns et des autres, et que les améliorations dont on veut doter une partie de la population ne constituent pas le malheur et l'infortune de l'autre. Il y a là, ce me semble, une question de justice et d'équité dont on ne saurait s'écarter sans encourir le blâme de ne pas être de son temps et de son siècle. Il serait véritablement douloureux pour l'humanité de voir que dans les temps de civilisation il se passe des faits que désavoueraient les siècles de barbarie.

Mais quel serait le moyen de sortir de ces embarras ?

Je n'ai pas la prétention, ainsi que je l'ai dit plus haut, d'en avoir trouvé un; mais il me semble qu'une délimitation plus équitable de la Bulgarie serait de nature à satisfaire, dans une juste mesure, tous les intérêts ; je parle, bien entendu, de ceux qui concernent la population et je n'ai garde de m'occuper des intérêts de la politique qui ont leurs champions et leurs défenseurs.

Une Bulgarie qui, partant du Danube au point où s'est effectué le passage de l'armée russe, à Sistova, suivrait le cours de la Jantra, passerait entre Osman Bazar

à et Tirnova, traverserait les Balkans entre Gabrova et la passe de Chipka, et, suivant les crêtes des montagnes, arriverait à Ihtiman, puis à Samakof et Kustendie, pour aboutir à Lescovitza, et de ce point à la frontière serbe, en passant entre Urkul et Kourchounlou, suffirait, je crois, à satisfaire bien des ambitions.

Cette vaste contróe, habitée par deux millions d'âmes environ, serait limitée au nord par le Danube, à l'ouest par la Serbie, au sud par le vilayet de Roumélie et une partie des Balkans, à l'est par la Jantra. Elle comprendra les districts dont les noms suivent:

Sistova, Nikopoli, Rahova, Lom, Widin, Adlié, Belgradjik, Bercovitza, Vratcha, Loftcha, Plevna, Tirnova, Gabrova, Ihtiman, Samakof, Isladi, Orkhanié, Sofia, Dubnitza, Radomir, Kustendie, Lescovitza, Nissa, Izneboe et Pirot.

Dans les vingt-six districts que je viens d'énumérer, les Bulgares chrétiens sont en grande majorité : la proportion varie de 60 à 80 pour cent, suivant les localités. C'est le contraire qui se trouve dans les districts situés en-deçà de la Jantra, tels que Rustchuk, Rasgrad, Osman-Bazar, Choumla, Totrakan, Djouma, Silistrie, et les districts de Toulcha et de Varna ; là la proportion est de 80 pour cent environ, se décomposant ainsi : 70 pour cent de Musulmans et le reste Grecs, Arméniens, Allemands, Lipovans, Kozaks, Valaques, Bulgares et autres. Plusieurs localités sont même exclusivement habitées par des Musulmans, ainsi que cela se voit de Dely Orman à Silistrie, de Guerlova à Choumla, de Tozlouk à Osman Bazar, etc.

D'ailleurs la formation d'une Bulgarie ainsi limitée aiderait puissamment, sinon à satisfaire tous les intérêts, du moins à éviter pour longtemps encore de nouveaux conflits; ceux des Musulmans qui ne voudraient pas rester dans la nouvelle principauté pourraient faire l'échange de leurs propriétés avec celles de ceux parmi les Bulgares chrétiens qui auraient le désir de s'y établir. Une commission mixte pourrait être désignée pour régler ces questions d'ordre local.

La nouvelle Bulgarie constituerait un self-government tributaire de la Porte. Le gouvernement, en prenant l'engagement formel de ne pas intervenir dans l'administration intérieure de cette principaute, se réserverait toutefois le droit d'occuper les forteresses de Widin et de Niche pour la défense du pays vis-à-vis de l'étranger.

Tous les autres districts, y compris les forteresses du quadrilatère, continueraient, comme par le passé, à appartenir exclusivement à l'Empire ottoman. Ces dis

pays. Le fait

tricts ne jouiraient d'aucune institution spéciale, mais bénéficieraient à l'instar des autres provinces des avantages réels et incontestables que devra leur assurer une exécution rigoureuse de la constitution. De tous les systèmes de gouvernement qu'on pourrait établir, de tous les projets d'administration qu'on pourrait imaginer, la constitution ottomane, loyalement exécutée, est assurément ce qu'il y a de meilleur pour l'Orient, puisqu'elle porte en elle le germe de sa régénération future par le développement intellectuel et matériel de toutes les races.

Cette constitution ayant été donnée par le Souverain à ses peuples leur sera conservée ; elle est devenue leur bien et ils attachent d'autant plus de prix à sa possession qu'ils sont convaincus que c'est là seulement que se trouve le salut du

que

des difficultés matérielles se sont opposées jusqu'ici à la mise en pratique complète de cette charte nationale, cet autre fait quo quelques-uns ont eu à en souffrir, n’ôtent rien à sa valeur. Tout le monde en Turquie désire voir le régime constitutionnel s'y acclimater, s'y fortifier et devenir à la fois l'âme et le moteur de nos institutions. On pourrait toutefois objecter, avec quelque raison, que son exécution soulève certains doutes dans les esprits. Ces doutes ne peuvent provenir que de ce que la Porte n'a pas exécuté complètement certaines réformes promises; mais je trouve que l'opinion en général ne tient pas assez compte des difficultés nombreuses

que la Porte a rencontrées dans la tâche qu'elle s'était imposée, difficultés qui se sont souvent compliquées d'une action étrangère tendant à susciter en toute occasion à la Turquie des désordres à l'intérieur, qui l'ont naturellement empêchée de remplir exactement les engagements qu'elle avait contractés vis-à-vis de l'Europe. Ceux qui ont suivi avec une attention soutenue la marche des événements en Orient ont dû remarquer qu'il n'y avait rien que la Russie redoutåt tant comme une amélioration réelle de la situation en Turquie: aussi s'est-elle toujours déclarée contre ceux qui, dans diverses circonstances, avaient pris l'initiative de nouvelles réformes à introduire dans l'administration du pays ; et il n'est pas puéril de penser qu'en proclamant la constitution la Porte a, pour ainsi dire, accéléré l'explosion de la guerre ; ce n'est pas que la Russie ne fut pas résolue à la faire, mais elle aurait pu l'ajourner quelque temps encore si la promulgation de la charte ottomane n'était venue hâter sa résolution d'attaquer la Turquie pour l'annihiler complètement, si c'était possible, ou pour la réduire à un état tel qu'il lui fût impossible de se relever.

Cette constitution, je dois en convenir, n'a pas encore, et ne peut pas avoir, par elle-même, la consistance et l'autorité des vieilles constitutions européennes ; mais cette absence d'autorité, l'Europe pourrait y suppléer si facilement. L'Europe, qui a tant harcelé la Porte de ses ingérences souvent injustes, aurait là une occasion parfaitement légitime d'exercer une surveillance active pour l'exécution de cette charte, qui résume tous les progrès possibles de l'Orient. Cette surveillance collective aurait en outre pour résultat de neutraliser l'action de la Russie en Orient, action qui s'est exercée jusqu'ici à son seul profit et au plus grand préjudice des intérêts européens.

La Turquie, en un mot, doit être gouvernée par le régime constitutionnel, si l'on veut que des réformes sérieuses soient exécutées, que la fusion se fasse entre les diverses races et que de cette fusion naisse le développement progressif des populations, à quelque race et à quelque religion qu'elles appartiennent; c'est le seul romède à nos maux et l'unique moyen que nous ayons pour lutter avantageusement contre les ennemis du dehors et du dedans.

SMALL-POX AND COMPULSORY

VACCINATION.

I.

ONCE more, and for the last time, I ask permission to preach to the British public from the pulpit of the Nineteenth century. On two former occasions I have advocated methods for abolishing from this island two fertile sources of death and terror, with their long inevitable train of misery, ruin, and bodily disablement—I mean the group of zymotic diseases on the one hand; the pests of hydrophobia and rabies on the other. Hitherto I have preached with no apparent practical success. If a tenth part of the energy which, on behalf of

a the pecuniary interests of our agriculturists, has twice been successfully put forth in extinguishing the cattle plague, had been expended in the service of the far higher and wider sanitary interests of the general community, the objects of those former writings might, ere now, have been well-nigh effectually secured.

Things being, however, as they are, I propose in the present paper to bring before my readers, as briefly as I may, some portions of the history of the two kindred subjects, small-pox and vaccination-of small-pox, the most hideous, loathsome, disfiguring, and, hydrophobia excepted, probably the most fatal also of the various diseases to which the human body is liable; and of vaccination as a preventive of small-pox.

In the first of my papers published in this Review, the grounds were stated for believing that, whatever may have been its primary origin, small-pox never occurs now-a-days but as the result of contagion.

Before I treat of vaccination I must notice an expedient which was adopted previously to its discovery, and which contemplated a mitigation of the severity and danger of small-pox. This expedient was the inoculation of persons in health with some of the matter contained in the pustules which characterise that disease. It is notorious that small-pox may be thus imparted by the insertion of a very minute quantity of such matter just beneath the surface of the skin. This is not surprising ; what is really surprising is that the disease so imparted should be much milder than if it were contracted in what is called the natural way,' by breathing an atmosphere charged with the contagious poison. Why it is so I shall not now stop to inquire. It is enough for unprofessional readers to know that there are two forms of small-pox-one in which the pustules are numerous enough, and closely set enough, especially on the face, to run many of them into one another; the other in which they are separate from each other and distinct : the confluent and the discrete forms of small-pox. Now the confluent form is much the more dangerous of the two, and the peril belonging to it occurs chiefly upon the eleventh day of the disease, when what is known as the secondary fever' sets in. As a rule, in the inoculated disease the period of incubation is shorter, the pustules are seldom numerous, and still more seldom confluent, and the secondary fever is generally slight or absent.

The story of the introduction of the practice of inoculation into this country is trite; but it is interesting and important enough to bear rehearsal even now.

Putting aside vague traditions of the antiquity of this method in China and in Hindustan, it is certain that we learned it from the Turks, among whom it was in use at the very beginning of the last century, and perhaps somewhat earlier. In 1713 Dr. Emmanuel Timoni, an Oxford graduate who had settled in Constantinople, wrote to Dr. Woodward, in London, giving him an account of the new process, and testifying to its success. This account was communicated to the Royal Society, and published in its Transactions the following year.

In 1715 Mr. Kennedy, an English surgeon who had travelled in Turkey, gave similar information to the English public in his Essay on External Remedies ; and in the Philosophical Transactions for 1716 you may see a notice of the same process as described by M. Pylarini, the Venetian consul at Smyrna. Strange to say, these statements were neglected, or had no practical result. We owe the actual introduction of the practice of inoculation to the good sense and courage of an English lady, whose lively letters have taken their permanent place in our country's literature. Lady Mary Wortley Montagu, the wife of our ambassador at the Ottoman Court, writes thus from Adrianople in the year 1718 :

The small-pox, so fatal and so general among us, is here entirely harmless by the invention of engrafting, which is the term they give it. Every year thousands undergo the operation; and the French ambassador says pleasantly that they take the small-pox here by way of diversion, as they take the waters in other countries. There is no example of any one who has died in it; and you may believe I am well satisfied of the safety of this experiment, since I intend to try it on my dear little

I am patriot enough to take pains to bring this useful invention into fashion in England.

1

son.

In fact, she recommended it by her own example. The first person inoculated with the small-pox in England was her daughter. Then the child of a physician, Dr. Keith, who had visited Miss Wortley; afterwards some felons condemned to death, and who were pardoned

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