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it has thought fit to explain to you with frankness its feelings and its resolutions.

The Spanish Government was never without the conviction that the Institutions adopted spontaneously by Spain would excite the jealousy of some of the Cabinets of Europe, and would be the object of the deliberations of the Congress of Verona. But, firm to its principles, and resolved to defend, at any price, its present political system and the Independence of the Nation, it has quietly awaited the result of that Congress.

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Spain is governed by a Constitution, promulgated, accepted, and sworn to in 1812, and recognized by all the Powers which assembled in the Congress of Verona. Perfidious Counsellors prevented His Catholick Majesty, Ferdinand VII., from swearing, on his return to Spain, to that Fundamental Code, which the whole Nation desired, and which was destroyed by force without any remonstrance of the Powers which had recognized it; but the experience of 6 years, and the generał desire, induced His Majesty, in 1820, to comply with the wishes of the Spanish people.

It was not a military Insurrection which established this new order of things at the commencement of 1820. The courageous men who declared themselves in the Isle of Leon, and successively in the other Provinces, were no other than the organs of the general opinion and wish of the Nation.

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It was natural for a change of this nature to produce some Malcontents. This is the inevitable consequence of every Reform which has for object the correction of abuses. There will always be persons in a Nation who will not submit themselves to the empire of reason and justice.

The Army of Observation which the French Government maintains at the foot of the Pyrenees cannot relieve the disorders which afflict Spain. Experience, on the contrary, has shown, that the existence of this Sanitary Cordon, which has since been, denominated (the Army of Observation, has only served to increase the hopes of Fanaticks, who have raised in several of our Provinces the cry of, Rebellion, and/encourage the expectation of an approaching invasion of our Territory.

As the principles, the views, or the fears which have influenced the conduct of the Cabinets assembled at Verona, cannot serve as a rule for the Spanish Government, it abstains, for the present, from answering that part of the Instructions of the Count de la Garde, which relates to that Congress.

The days of calm and tranquillity which the Government of His Most Christian Majesty wishes to the Spanish Nation, the latter desires with not less anxiety for itself and its Government. Let both of them, persuaded that the remedy for their evils, can, be the work of

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time and perseverance alone, endeavour as much as possible to accele rate such useful and salutary effects.

3. The Spanish Government justly appreciates the offers made by His Most Christian Majesty, to contribute as far as lies in his power to its happiness; but is persuaded that the measures and precautions which His Majesty has adopted can produce only contrary results.

The aid which the French Government should, at this moment, give to that of Spain ought to be purely negative; it should dissolve its Army of the Pyrenees-repulse the factious enemies of Spain, who have taken refuge in France, and assume an energetic tone towards those who take pleasure in misrepresenting, in the most shameful manner, the Government of His Catholick Majesty, as well as the Institutions of Spain and her Cortes. This is what the right of Nations requires—) a right respected by those over whom civilization exercises its sway.

To say that France wishes for the welfare and tranquillity of Spain, whilst the brands of discord, which feed the evils by which she is afflicted, are kept continually lighted, is to plunge into an abyss of contradiction.

Whatever be the determination which the Government of His Most Christian Majesty may deem it advisable to take at this conjuncture, that of His Catholick Majesty will continue quietly to proceed in the path pointed out by its duty, the justness of its cause, the character of constancy and attachment to Constitutional Principles, which eminently distinguish the Nation, at the head of which it finds itself placed; and, without entering for the present into the analysis of the hypothetical and ambiguous expressions of the Instructions sent to the Count de la Garde, it has only to observe, that the repose and prosperity of the Nation, as well as every thing that can multiply the elements of its prosperity, can interest no one more warmly than itself; that its motto and the rule of its conduct, now and hereafter, are, a constant attachment to the Constitution of 1812, Peace with other Nations, and above all, a determination never to acknowledge, in any power, the right of interfering in its affairs.

-Your Excelleney is authorized to read this Note to the Minister for Foreign Affairs, and to give him a Copy, if he request it. Your judgment and your prudence will suggest to you the line of conduct, firm and worthy of Spain, which you are to follow on this occasion. Such is the Communication which His Majesty orders me to make to you, &c. EVARISTO SAN MIGUEL.

The Duke of San Lorenzo.

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(3.) Instructions to the French Minister at Madrid. MONSIEUR Le Comte,

Paris, le 18 Janvier, 1823.

J'ar reçu sous la date du 10 Janvier, la Dépêche, No. 5. que vous m'avez fait l'honneur de m'adresser. En rendant justice aux termes

mésurés, dans lesquels est écrite la Note de M. de San Miguel à M. le Duc de San Lorenzo, le Conseil des Ministres n'a pu néanmoins se dissimuler que le Gouvernement Espagnol rejétait toute mesure conciliatrice. Non seulement le Gouvernement ne donne aucun espoir d'une amélioration qu'on se plaisait à attendre des sentimens, qui ont si longtems uni les Epagnols et les Français dans l'amour de leur Roi et d'une sage liberté; mais il faut encore que la France retire son Armée d'Observation, et qu'elle repousse les Etrangers qui lui ont demandé un asile. La France est peu accoutumée à entendre un pareil langage; elle en excuse toutefois la hauteur par la considération de l'état de fermentation où se trouve actuellement l'Espagne.

Nous ne renoncerons jamais au glorieux privilège que nous tenons de nos ancêtres; quiconque touche le sol Français est libre, et jouit des droits d'une inviolable hospitalité. Les victimes des troubles qu'agitent l'Espagne, se sont réfugiées parmi nous. Elles ont été accueillies avec les égards que l'on doit au malheur; mais on ne leur a pas permis de conserver leurs armes, et le Droit des Nations a été scrupuleusement respecté. L'Espagne en a-t-elle agi ainsi envers la France? Elle a reçu des coupables condamnés par nos Tribunaux. Nous connaissons jusqu'aux états nominatifs des Sujets du Roi à qui le Gouvernement Espagnol a promis de l'emploi, dans des Corps destinés à combattre leur Patrie. Nous aurions pu récriminer; nous avons gardé le silence par amour pour la paix.

D'une autre part, est on bien fondé à demander la dissolution de notre Armée d'Observation, au moment même où les Troupes Constitutionnelles viennent de violer deux-fois le Territoire Français? Je vous ai transmis, Monsieur le Comte, dans ma dernière Dépêche, les preuves officielles de cet évènement déplorable.

L'état de confusion où se trouve l'Espagne, compromet nos intérêts essentiels. Elle déclare qu'elle ne veut pas y apporter de remêde, et elle exige, en même tems, que nous réuoncions à des précautions que sa résolution même nous oblige à prendre; il est pénible d'avoir à faire remarquer de pareilles contradictions.

Dans sa sollicitude pour la prospérité de la Nation Espagnole, es pour le bonheur d'un Pays gouvernée par un Prince de sa Famille, Sa Majesté avait voulu que son Ministre restât à Madrid, après le départ des Chargés d'Affaires de l'Autriche, de la Prusse, et de la Russie; ces derniers vœux n'ont point été écoutés; sa dernière espérance a été trompée; le génie des Révolutions, qui a si longtems désolé la France, a dominé les Conseils de l'Espagne. Eh bien! nous en appelons au témoinage de l'Europe. Elle dirá si nous n'avons pas fait tout ce qui nous était possible de faire pour entretenir avec l'Espagne des rélations que nous ne sommes forcés de rompre qu'avec le plas vif regret, Mais, aujourd'hui que toutes les espérances sont deçues, que l'expression des sentimens les plus modérés ne nous a attiré que

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de nouvelles provocations, il ne peut convenir, Monsieur le Comte ni à la dignité du Roi, ni à l'honneur de la France que vous résidiez plus longtems à Madrid. En conséquence, le Roi vous ordonne de demander des Passeports pour vous et pour toute votre Légation, et de partir, sans perdre un moment, aussitôt qu'ils vous auront été délivrés. ! Vous voudrez bien instruire de votre départ, par une Circulaire, nos Agens Commerciaux dans les Ports et Villes d'Espagne. Je leur férai part des volontés du Roi, quand votre rappel pourra être connu, ici officiellement. Aussitôt que vous aurez touché le sol de la France, vous voudrez bien m'expédier une Estafette pour m' m'instruire de votre arrivée.

Vous êtes autorisé, en demandant vos Passeports, à donner Copie de cette Lettre à M. de San Miguel. Agréez, &c. Le Comte de la Garde.

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CHATEAUBRIAND

(4).-Instructions (confidential) to the French Minister at Madrid. MONSIEUR LE COMTE, Paris, le 18 Janvier, 1823. J'AI l'honneur de vous transmettre aujourd'hui par ma Dépêche No. 4, les ordres du Roi: il vous enjoignent de demander vos Passeports, et de quitter l'Espagne avec toute votre Légation. Mais je dois vous donner cette Lettre quelques éclaircissemens sur les expressions que M. San Miguel trouve amphibologiques dans la Dépêche de M de Villèle en date du 25 Décembre dernier. Ces expressions ne sont amphibologiques que pour ceux qui ne veulent pas les entendre, mais pour que les ennemis de la France ne puissent pas dire que vous avez quitté Madrid sans que l'on sût au juste ce qu'elle desirait, je vais m'expliquer.

Pour rétablir l'ordre en Espagne, pour rendre la sûreté à la France, et aux autres Etats du Continent, il y a un moyen aussi simple qu'efficace; tout sera fini le jour où Ferdinand VII. pourra apporter luimême, et de sa propre autorité les modifications nécessaires aux Institutions qui lui ont été imposées. Avec cette concession libre des Institutions rectifiées par Sa Majesté Catholique, le Roi notre Auguste Maître pense, qu'il faut encore une Amnistie générale pour tous les Actes Politiques fait depuis 1812, jusqu'au jour de sa promulgation. Tout Espagnol devra se soumettre à ce nouvel ordre des choses, qui recevra, du retour à Madrid des Ministres Etrangers, la seule sanction et la seule garantie que peut porter un tel acte de la part des autres Gouvernemens.

Cet heureux changement maintiendrait la Paix entre la France et l'Espagne, mais il est evident aujourd'hui que ce changement ne peut s'opérer tant que vous resterez à Madrid. Depuis le départ des Légations d'Autriche, de Prusse, et de Russie, jusqu'au moment où vous recevrez c cette lettre, quinze jours seront écoulés et l'on ne point écouté. Lord Fitz-Roy Somerset et Sir William à Court n'ont

h on ne vous a

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pas été plus heureux que vous. Votre présence à Madrid comme moyen de conciliation est donc prouvée totalement inutile. Votre rappel au contraire est nécessaire au maintien même de la Paix, puisqu'il peut seul autoriser la réunion sur notre frontière des 100,000 hommes que nous tenons prêts à cet effet. Lorsque M. le Duc d'Angoulême qui doit les commander sera rendu sur les bords de la Bidassoa, le Roi Ferdinand pourra se presenter sur la rive opposée, à la tête de ses Troupes. Les deux Princes pourront avoir une entrevue. Cette entrevue peut être suivie d'un Traité de Paix, de Modifica tions Constitutionelles, et de l'Amnistie, que Sa Majesté. Trés Chré tienne demande; non seulement alors notre Armée se retirera, mais nos soldats, nos vaisseaux, nos finances, seront à la disposition de l'Espagne; nous nous estimerons trop heureux d'avoir contribué à son rétablissement, et de l'avoir réconciliée avec les Puissances Continentales.

Telles sont, M. le Comte, les dispositions du Gouvernement Français. Il ne prétend imposer aucune forme de Gouvernement à aucun Peuple, mais il ne peut regarder comme légitimes et solides des institutions qui ne sont pas sorties d'une source légitime. Le Comte de la Garde.

CHATEAUBRIAND.

NOTIFICATIONS of the French Government, respecting the Blockade of certain Spanish Ports. July to October, 1823.

(1.)—Circular to the Ministers of Foreign Powers.

Blockade of Cadiz, Barcelona, Santona, and Saint Sebastian. MONSIEUR, Paris, le 24 Juillet, 1823. Le Gouvernement Français, fidèle aux principes de générosité qu'il a manifestée, en ne délivrant pas de Lettres de Marque et en laissant passer librement tous les bâtimens de Commerce, avait cru qu'il n'avait pas besoin de signifier le Blocus effectif des Ports d'Espagne devant lesquels il a établi des croisières. Il avait pensé que les droits de la guerre et des Nations étaient assez connus, et que la conduite loyale de la France serait assez appréciée, pour qu'on ne cherchat pas à forcer les blocus qu'il à formés, et à ravitailler les places assiégées par les forces de terre et de mer de Sa Majesté Très Chrétienne.

L'expérience a démontré au Gouvernement Français qu'il s'était trompe; tous les jours, des bâtimens, sous différens Pavillons, essayent d'introduire des vivres et des munitions dans les ports de Cadix, de Barcelone, de Santona, et de Saint-Sébastien. Plusieurs de ces bâtimens, surtout à Cadix, ont été arrêtés par les vaisseaux du Roi. Leurs cargaisons ont été mises en dépôt.

Le Gouvernement de Sa Majesté, desirant qu'à l'avenir, les Sujets des Puissances neutres, ne s'exposent plus à ces inconvéniens, en diri

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