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Il a été prêté sur dépôts en marchandises: 8,785,540 rbls. 41 cop.
Sur dépôts en monnoie de cuivre: 8,000,000 rbls.

A l'égard de ce dernier dépôt, je dois vous faire observer Messieurs, que malgré mon assurance précédente, lorsque je vous disois que le Trésor ne se trouvoit point dans le cas de recourir à de nouveaux Emprunts, parce que les revenus et les dépenses de l'Etat présentent aujourd'hui l'équilibre désiré; néanmoins une accumulation imprévue de monnoie de cuivre dans les différentes Caisses de l'intérieur, sans moyen de lui procurer un écoulement suffisant, a placé le Ministère des Finances dans la nécessité de prendre, avec l'autorisation de S. M. l'Empereur, une mesure qui pût remédier à cet inconvénient. On s'est donc arrangé avec la Banque de Commerce, pour qu'elle prêtât 8 millions en assig. sur une somme de même valeur en cuivre, et à condition de lui rembourser son avance, à mesure que la monnoie de cuivre sera remise en circulation. En attendant, la Banque touchera les intérêts de ce capital.

Ont été délivrés pour l'escompte des billets du lombard 7,400,000 rbls.

L'escompte a été continuée sur des obligations du Département de la Trésorerie pour le montant de 20,000,000 rbls. reçus en 1823.

De plus 100,000 rbls. délivrés pour l'escompte des obligations du Trésor et remboursés dans le courant de l'Année même.

Parmi les lettres de change protestées, il en restoit au commencement de l'Année, 1825, pour une valeur de 1,999,324 rbls. 42 cop. qui n'avoient pas été acquittées tant à la Banque que dans ses comptoirs.

La Banque, déduction faite de toutes les dépenses, a eu un gain net de 249,395 rbls. 98 c.

L'ensemble des viremens opérés par les caisses de la Banque et de ses comptoirs, forme un total de 789,192,259 rbls. 82 c. en assign. 12,472,110 rbls. 9 c. en numéraire.

Je me flatte que les circonstances et les vues ci-dessus exposées, de même que les Tableaux des Comptes, offerts à votre examen, serviront à affermir en vous, Messieurs, aussi bien que dans le Public, la persuasion que, grâces à la sollicitude tutélaire de notre Auguste Monarque pour le bonheur de Son Empire, notre crédit s'affermit et s'étend de plus en plus, que nos établissemens de crédit se trouvent dans une situation florissante, et que l'administration de cette partie, se conformant toujours aux temps, aux conjonctures et à l'expérience, n'a d'autre but que de veiller aux intérêts de l'Etat, et de maintenir tout ensemble, une parfaite justice dans ses rapports avec les particuliers qui nous confient leurs capitaux.

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SPEECH of The Emperor of Russia, on the Opening of the Diet of Poland.-Warsaw, 13th May, 1825.

Représentans du Royaume de Pologne!

LORSQUE je me séparai de vous, il y a quatre Ans, des événemens déplorables avoient produit en Europe une agitation générale, qui menaçoit le bien-être de toutes les Nations. J'ai voulu laisser aux idées le tems de se fixer, et aux passions, celui de s'amortir. Votre troisième réunion a été différée, mais ce retard aura, j'en suis certain, préparé le succès de vos travaux, et c'est avec un vrai plaisir, avec tous les sentimens d'affection dont je vous ai donné tant de preuves, que je me trouve encore une fois au milieu de vous.

Dans l'intervalle qui s'est écoulé depuis la dernière Diète, fidèle à mes devoirs et aux résolutions que je vous ai manifestées, dès que j'ai aperçu des germes de désorganisation, je me suis opposé à leur déve loppement. Pour consolider mon ouvrage, pour en garantir la durée, pour vous en assurer la jouissance paisible, j'ai ajouté un Article à la Loi Fondamentale du Royaume. Cette mesure qui prévient toute nécessité d'influencer les choix des diétines et vos délibérations, atteste l'intérêt que je prends à l'affermissement des institutions qui vous régissent. Elle n'a pas eu d'autre but, et j'ai la ferme confiance que les Polonais sauront l'apprécier.

Mon Ministre de l'Intérieur vous tracera le tableau de la situation du Royaume et des opérations administratives accomplies depuis quatre Ans. Vous jouirez des progrès rapides de l'industrie, et vous reconnoîtrez, que si la prospérité publique n'a pas encore atteint le degré vers lequel la portent, et mes désirs et la sollicitude du Gouvernement, on n'en peut chercher la cause que dans la stagnation dont avoit été frappé, dans presque tous les Pays, le commerce des produits agricoles. Sous d'autres rapports, de grands résultats ont été obtenus. La Dette Nationale touche à son appurement définitif.

Deux Traités ont fixé la portion de cette Dette qui retombe sur L'Autriche et sur La Prusse.

Bientôt une nouvelle Loi de Finances pourra déterminer tous les revenus et toutes les charges de l'Etat.

Un déficit ruineux avoit compromis vos intérêts les plus chers. Il a disparu. L'excédant des recettes sera scrupuleusement appliqué à l'amortissement de la Dette Nationale.

Les Négociations ouvertes avec la Cour de Berlin, pour régler les relations commerciales entre La Pologne et La Prusse, ont été couronnées du plus heureux succès, par une suite de ces dispositions franches et mutuellement conciliantes qui forment la base la plus précieuse de mes rapports avec mes Alliés. La Convention que je viens de ratifier, ouvre des débouchés faciles à votre commerce extérieur. Quant à celui que vous entretenez avec La Russie, il acquiert tous les jours plus d'activité et d'étendue. Les facilités sur lesquelles il se fonde, sont doublement

utiles par le bien-être réciproque dont elles favorisent les progrès, et par les nouveaux liens qu'elles cimentent entre les deux Nations.

Les dettes qui pèsent sur les propriétés privées ont attiré mon attention spéciale. Un projet d'association solidaire entre les propriétaires fonciers, vous sera présenté. Il est le résultat de nombreuses discussions et des opinions émises par vos Conseils Palatinaux.

La religion, cette source de toutes les vertus, cette base indispensable de toutes les institutions humaines, semble appeler la révision d'une partie de votre Code Civil. Une Commission choisie dans votre sein, a concouru à cet important travail. Le projet du ler livre discuté par elle, va vous être communiqué.

Ma pensée vous accompagnera dans l'exercice de vos fonctions. Vous me trouverez prêt à accueillir les améliorations qui me seront proposées, mais aussi résolu, de repousser toute concession contraire à votre bonheur.

Représentans du Royaume de Pologne! libres de toute influence, délibérez avec calme. L'avenir de votre Patrie est entre vos mains. Ne considérez que son bien, que ses vrais avantages; rendez-lui tous les services qu'elle attend de votre réunion, et secondez-moi dans l'accomplissement des vœux que je n'ai cessé de former pour Elle.

SPEECH of the Minister of the Interior, of the Kingdom of Poland, on the Opening of the Diet.-Warsaw, 13th May, 1825.

Des motifs impérieux ont fait différer la convocation de l'Assemblée Nationale; mais si, comme tout porte à l'espérer, des Lois d'une utilité réelle et générale sont les résultats de ses présentes délibérations, le temps écoulé sans action, ne restera point sans utilité; et cette Session deviendra d'autant plus marquante, qu'elle aura été plus tardive. Le résumé des opérations des diverses branches du Pouvoir Exécutif, et l'exposé de la situation du Royaume, retraceront donc cette fois un intervalle plus long dans un cadre rélativement plus étroit: cependant ce tableau, pour être plus concis, n'en sera pas moins exact. Il est juste de rappeler, qu'à côté des observations et des voeux exprimés par la Législature précédente, aucune réclamation n'a été dirigée contre les détails présentés dans le compte qui lui avait été rendu ; car les faits ne se contestent pas. Aujourd'hui, dans la pleine jouissance d'une paix profonde, sous le Gouvernement d'un Prince qui veut tout vérifier par Lui-même, de qui la puissance n'a pas besoin du secours des déceptions, et dont l'intérêt évident, d'accord avec le pur penchant de son cœur, se trouve tout entier dans la sécurité et dans le bien-être des nombreux Peuples soumis à Sa domination; je reproduirai avec fidélité la suite du même tableau, sans taire comme sans exagérer le

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bien qui a été fait; sans nier le mal, et sans dissimuler les motifs qui ont pu prolonger sa durée.

Cultes et Instruction Publique.

En conséquence d'un Décret Royal qui prescrit quelque changemens à l'organisation du Ministère des Cultes et de l'Instruction Publique, une section ecclésiastique y a été ajoutée, à l'effet de soigner plus directement les intérêts du Clergé Catholique romain et de surveiller sa discipline intérieure, notamment celle des ordres religieux. Les limites de plusieurs paroisses ont subi une circonscription différente, et le nombre croissant des fabricans professant la religion réformée, a exigé une création de seize paroisses nouvelles; quelques maisons ont été construites pour l'exercice de ce Culte et pour loger ses Pasteurs. Celui des Juifs a été plus convenablement réglé par la suppression des Sanhedrins et par l'établissement de 327 inspections de Synagogues.

Les réparations les plus urgentes ont été faites aux Eglises: une nouvelle Cathédrale est construite à Suwalki. Les réglemens concernant la conversion des dîmes en une prestation d'argent, ont été mieux précisés. Sur 4,599 conventions relatives à cet objet, 2,590 sont ratifiées: les autres exigent quelques rectifications. Les biens-fonds provenant des congrégations supprimées ont été vérifiés et affermés à longs baux. Un million 126,553 florins sont employés pour solder les dettes de ces congrégations.

Durant les 4 Années de 1820 à 1824, les fonds alloués à l'instruction publique, ont rapporté six millions 536,509 florins, et la subvention prélevée sur les élèves des écoles publiques a produit 895,734 florins; cette dernière somme a servi à rétribuer les Maîtres de Classes temporaires, et en outre à l'acquisition de livres, d'instrumens de physique et de mathématiques, de collections d'histoire naturelle, à l'usage des écoles.

On a construit dans la Cour de l'Université deux vastes bâtimens, destinés aux cabinets des Beaux-arts, de Zoologie, de Physique, et aux Réunions Académiques. L'Observatoire est achevé et pourvu d'excellents instrumens astronomiques, exécutés par Reichenbach. A côté de cet édifice, le jardin botanique peut être honorablement cité parmi ceux qui se distinguent en Europe, soit à cause de sa situation avantageuse, soit à cause du nombre des plantes qu'il renferme et qui sont déjà portées à plus de 10,000 espèces. La Bibliothèque de l'Université constamment ouverte au Public, augmente tous les jours, et se compose actuellement d'environ 150,000 volumes, parmi lesquels se trouvent des ouvrages rares et précieux. La collection zoologique, compte environ 25,000, celle des gravures près de 100,000 pièces. Les cabinets de physique, de minéralogie, des modèles, de médecine, systématiquement ordonnés, s'agrandissent successivement. Une Imprimerie et des presses lithographiques sont établies auprès de l'Univer

sité. L'examen et l'adoption des Elèves de classes, ainsi que des candidats au Professorat et des maîtres de pensions particulières, est confié à une Société élémentaire. L'Université s'est enrichie d'un cours théorique et pratique de construction des ponts et chaussées, d'un institut de clinique, d'un autre d'accouchement et d'une école normale où se forment des professeurs: il est heureux de pouvoir remarquer, que la plus grande partie des chaires vacantes a déjà été remplie par des Polonais qui ont perfectionné leurs études dans l'étranger, aux frais du Gouvernement. L'institution des sourds-muets a obtenu des fonds pour l'entretien de 12 élèves pauvres, qui s'y exercent à divers métiers. Des écoles de dimanche pour les enfans des artisans, sont ouvertes dans plusieurs villes du Royaume. Un costume uniforme a été prescrit pour tous les écoliers.

Il est à regretter que l'insuffisance des fonds dont le Gouvernement peut disposer, et la pénurie actuelle des cultivateurs, aient concouru à ralentir parmi ceux-ci l'extension de cette instruction primaire, qui, sans les dégoûter de ieur carrière, leur donne des lumières utiles pour y trouver le bien-être et le bonheur. Là se trouve et se borne la véritable dette de la Société; car on ne saurait le dissimuler: une instruction libérale et plus étendue, offerte au pauvre, sans pouvoir lui préparer un avenir analogue, deviendrait pour lui un piège et une calamité. Elle lui enseignerait des jouissances qu'il ne peut obtenir; elle éveillerait des désirs qu'il ne saurait satisfaire; elle verserait dans son sein les amers poisons de l'envie et de la haine. Alors, naît et grandit ce mécontement de sa destinée, cette vague tendance à essayer de tous les états sans fixité dans aucun; et déjà, l'on pourrait voir dès l'enfance de l'homme, s'amasser les orages qui dans un âge plus avancé devront ébranler ou renverser les institutions sociales. Si donc un semblable éveil donné aux mouvemens passionnés d'une jeune génération, doit long-temps retentir, s'il présente quelque explication du passé, il est utile d'y puiser des avis pour l'avenir.

Aussi les circonstances ont nécessité quelques modifications dans le plan des études et dans le système scholaire. Une inspection générale a été organisée à l'effet de surveiller spécialement la conduite et la morale religieuse des étudians. Ces mesures doivent provoquer de bonne heure le discernement qui apprécie les lumières sans les éteindre, et les consolide sur la base inflexible des bonnes moeurs. Eh! lorsque l'esprit humain marche isolé, qui saurait prévoir ses diverses phases, tantôt brillantes, tantôt obscures, ou la durée de leurs impressions passagères! Qui pourrait assigner dans l'avenir ses doctrines ou ses deviations nouvelles! Mais si les voeux des hommes se croisent et s'égarent, la civilisation appuyée sur la morale poursuit à travers les temps et les obstacles sa marche progressive, se détournant et s'arrêtant à peine quelques momens, aux écarts de la licence, aux clameurs des préjugés, ou aux froissemens de l'ambition. Ainsi, le développement

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