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Noirs à St. Denis sur l'habitation du Capitaine Fresque, où ils ont été déposés; que 15 jours après il s'est embarqué sur le Brick Français les Deux Clementines, Capitaine Pagelet (qui commande aujourd'hui le Brick Lévrier;) que deux jours après ils ont appareillé de St. Denis ; et 17 jours de traversée les ont fait arriver au Cap des Courants (Mozambique) sans avoir rencontré aucun Navire; qu'aussitôt leur arivée le Capitaine et le seconde furent à terre, où ils firent l'acquisition de leur chargement, qui leur fût conduit à bord par les Arabes, au nombre de 345 Noirs, et 55 Femmes ; que les Noirs ont été payés 40 piastres, et les Femmes de 30 à 35 piastres; qu'ils ont été conduits à bord avec les chaines au pieds, mains, et au col; que ces Noirs firent beaucoup de difficulté pour s'embarquer, mais qu'ils y étaient forcés par les coups qu'on leur infligeait; qu'ils n'ont trouvé dans l'endroit aucun Navire pendant leur séjour; et qu'au bout de 51 jours ils ont appareillés du Cap des Courants et sont arrivés au Bois Rouge, Isle Bourbon, après une traversée de 69 jours, sans avoir rencontré aucun Navire; que le débarquement s'est opéré à 11e heures du soir, par des pirogues appartenant à M. Manville où les Noirs ont été déposés : que par des signaux fait du bord par des flambeaux hissés aux Mats on a immédiatement envoyé les pirogues déjà mentionnées, qu'ils ont appareillés immédiatement du Bois Rouge, et ont mouillé de grand Matin à St. Denis ; qu'il a été payé de ses gages comme il s'était engagé à 15 piastres par Mois, et une gratification de 60 Piastres; que dans leur traversée ils n'ont perdu qu'un seul Noir, qui appartenait à un des Matelots; qu'il a omis de déclarer qu'avant de partir du Bois Rouge, ils y ont débarqué tout ce qui pouvait compromettre la Clementine, c'est-à-dire, les fers marmittes, et les pièces à eau, que les nattes ont été jetées à la mer; qu'il a resté 6 jours à terre à St. Denis, et s'est embarqué à bord du Brick Français la Pauline, Capitaine Carle ; que le Porteur d'expédition est M. Bernard, et que le véritable Capitaine est M. Carle; s'est engagé à 20 piastres par Mois pour venir à Maurice, et s'en retourner à Bourbon :-A lui demandé, comment il arrive que d'après la déclaration du Capitaine il est porté sur le Rôle d'Equipage sous le nom de Pierre Etienne Chauvellon, et qu'il se déclare s'appeler Louis Jean Baptiste Aubin: a répondu que quand il a été question de son embarquement, il s'est présenté au Commissaire des Classes pour le Billet d'Embarquement, que comme le Bureau était fermé et qu'il était 4 heures de l'après midi, il lui dit de se rendre pour le moment à bord des Deux Clementines, et qu'il lui enverrait son billet le lendemain ; que conformément à cette promesse, il s'y est rendu ; et que le Capitaine Carle lui dit, qu'il venait de lui déserter deux hommes, et qu'il pouvait prendre le nom d'un de ceux qui avaient déserté, Pierre Etienne Chauvellon, et qu'un autre Matelot qui se trouverait à bord remplacerait le nommé Jean Baptiste Chavron ; et que son véritable nom était Baderne: A lui demandé qu'elle est la cargaison que la Pas line a prise ici a répondu que sa cargaison consistait en riz, et en

sucre, pour Bourbon: A lui demandé s'il sait où doit se diriger la Pauline de Bourbon: a répondu qu'elle doit se rendre de nouveau à Mozambique pour chercher des Noirs: A lui demandé s'il n'a pas d'autres déclarations a faire: a répondu, que non, et plus n'a été interrogé; lecture faite, l'interrogé a dit, que ses reponses contenaient vérité, et qu'il y persistait; requis de signer, a déclaré le savoir, et a signé avec nous, les jour, mois et an, que d'autre part.

JOHN FINNISS.

LOUIS JEAN BAPTISTE AUBIN.

Est de nouveau comparu, ce jour 23 Mai, 1827, pardevant nous John Finniss, Commissaire en Chef de Police, le nommé Jean Baptiste Aubin, Novice, Déserteur du Brick la Pauline, lequel a déclaré qu'il y a 4 mois et demi, que, se trouvant à Bourbon, il y a vu le nommé Honoré, Matelot embarqué à bord du Brick le Zéphir, qui lui a dit que ce Navire faisait de l'eau, pour partir immédiatement pour aller à Gambane, Côte de Mozambique, à fin d'y chercher des Noirs; que la Goélette le Victor se trouvait, il y a environ 2 mois et demi, à Bourbon, et que le nommé Joseph, Matelot du dit Navire, lui dit qu'il faisait des dispositions pour partir, et qu'ils allaient à Jeudi, Côte de Mozambique, pour y chercher des Noirs; que le Brick les Deux Frères, armateur M. Desroche, se trouvait, il y a environ 3 mois, à Bourbon; que lui déclarant devait s'y embarquer avec le Capitaine Laroche, et que ce Navire devait aller à Mozambique pour chercher des Noirs; que le Brick le Lévrier, Capitaine Pagelet, se trouvait à Bourbon, il y a environ 3 mois, prêt à partir pour Mozambique pour chercher des Noirs, et que lui comparant a dû s'embarquer à bord de ce même Navire allant à Ohive ; qu'il y a environ 4 mois et demi à 5 mois, que venant à Bourbon, ils reconnurent, étant sur l'Union, qui était chargé des Noirs, le Brick la Mouche, qui partait pour Mozambique, allant y chercher des Noirs ; qu'il y a 2 mois et demi, que se trouvant à Bourbon il y a vu un petit Brick Hollandais appelé le Chiecken, qui était disposé à partir pour aller à Mozambique chercher des Noirs, et que ce Navire fesait constamment le même voyage, qu'il y a 3 mois qu'il a aussi vu à Bourbon la Goëlette la Petite Clementine, se disposant à partir pour Mozambique, allant y chercher des Noirs; que le Brick le Louis, se trouvait, il y a environ 5 mois, à Bourbon, et qu'il allait partir pour Mozambique pour y chercher des Noirs qu'il déclare de plus, que tous les Bricks et Goëlettes armés à Bourbon, ne font d'autres Voyages que ceux du Commerce des Esclaves; qu'à son départ de Bourbon sur la Pauline, il y a 2 mois et demi, il y a vu 7 à 8 Navires; que tous se préparaient à aller à Mozambique prendre des Noirs: A lui demandé comment les Bâtimens qui font la Traite des Noirs peuvent se procurer les équipages suffisants à Bourbon: a repondu que chaque Bâtiment de France qui arrive à Bourbon, est assuré de perdre des hommes, par

l'embauchage des Bâtimens Négriers; que ces mêmes Navires sont obligés de s'en retourner en France faibles en équipage, par ce qu'ils ne peuvent pas se procurer aucun Matelot: A lui demandé s'il a eu connaissance que quelques Matelots de Maurice aient été portés à Bourbon pour alimenter les Négriers: a répondu qu'il n'en a pas entendu parler, mais qu'il a vu à bord de la Goëlette l'Union, sur la quelle il a fait le voyage de Mozambique, avec des Noirs, un nommé Jn. Pierre, Créole de Maurice, qui lui a dit qu'il avait été gendarme ici, et qu'aujourd'hui ce même Jean Pierre est embarqué en qualité de Matelot sur le Brick Goëlette le Jeune Bellier, qui fait le voyage de Madagascar à Bourbon, ayant des Noirs à bord; et le comparant a de plus déclaré que si ou voulait le mettre à bord d'un Bâtiment de Guerre Anglais, qu'il se fesait fort de faire découvrir et arrêter tous les Bâtimens qui font la Traite des Noirs, qu'il livrera les marchands qui les vendent, et qu'il connait de plus le dépot des Noirs à la Côte de Mozambique après leur acquisition; et plus n'a déclaré : lecture faite, l'interrogé a dit que ses reponses contenaient vérités, et qu'il y persistait; requis de signer, a signé avec nous, les jour, mois et an, que d'autre part.

JOHN FINNISS.

LOUIS J. B. AUBIN.

No. 96.-Viscount Granville to the Earl of Dudley.—(Rec. Nov. 19.)
MY LORD,
Paris, 16th November, 1827.

I HAVE to acknowledge the receipt of your Lordship's Despatch, of the 13th instant with its Enclosures, and, agreeably to your directions I have communicated the contents of them to the French Government. I have the honour to be, &c.

The Right Hon. Viscount Dudley.

GRANVILLE.

No. 97.-Viscount Granville to the Earl of Dudley.—(Rec. Dec. 11.) MY LORD, Paris, 3d December, 1827. HAVING Communicated to the French Government, in the Note of which I enclose a Copy, the Deposition transmitted by your Lordship in your Despatch of the 13th November last, made by the French Sailor Aubin, at the Mauritius, shewing the continued prosecution of the traffick in Slaves between Bourbon and the Eastern Coast of Africa, by Vessels under the French Flag; I have just received from His Excellency the Minister of Foreign Affairs, the Answer, of which I have the honour to transmit a Copy. I have. &c. The Right Hon. the Earl of Dudley.

GRANVILLE.

(Enclosure 1.)-Viscount Granville to the Baron de Damas. MONSIEUR LE BARON,

Paris 16th November 1827.

I TRANSMIT herewith to your Excellency, the Copy of a Letter from the Governor of His Majesty's Island of Mauritius, enclosing the

Copy of a Deposition of a French Sailor, named Aubin, who had deserted at the Mauritius, from on board a French Vessel, named the Pauline.

Although suspicion may be attached to the Evidence of a Person in the situation of Aubin, still the account which he gives of the Slavetrade carried on between the Island of Bourbon and the Eastern Coast of Africa, is so full, and the details which he furnishes, of the mode in which the Slaves were disposed of, and of the Persons to whom they were given in charge at Bourbon, are so particular, that I cannot but think that the Government of His Most Christian Majesty will deem it expedient to cause enquiries to be instituted at the Island of Bourbon, for ascertaining their truth. I avail myself, &c.

His Excellency the Baron de Damas.

GRANVILLE.

(Enclosure 2.)-The Baron de Demas to Viscount Granville. MONSIEUR L'AMBASSADEUR, Paris le 1er Decembre, 1827. J'ai reçu, avec la Lettre que votre Excellence m'a fait l'honneur de m'écrire, la déclaration faite aux Autorités de l'Ile Maurice par le nommé Aubin, Matelot Français, rélativement au Commerce d'Esclaves qui aurait lieu entre l'Ile Bourbon et la Côte Orientale d'Afrique. Je l'ai transmise au Ministre de la Marine, avec invitation de prendre des renseignemens sur les faits qu'y sont rapportés, et qui bien que permettant quelque doute sur leur exactitude n'en exciteront pas moins toute l'attention du Gouvernment. J'ai l'honneur, &c.

S. E. le Vicomte Granville.

LE BARON DE DAMAS.

DENMARK.

No. 98.-The Right Hon. H. W. W. Wynn to Viscount Dudley. (Received June 27.)

MY LORD,

Copenhagen, 11th June, 1827. I HAVE the honour to acknowledge the receipt of your Lordship's Despatch of the 22nd ultimo, enclosing Papers, marked A. and B. relative to the Slave-trade, which have been laid before Parliament in the course of the present Session.

The Right Hon. Viscount Dudley.

I have, &c.

H. W. W. WYNN.

SWEDE N.

No. 99.-The Hon. J. Bloomfield to Viscount Dudley.-(Rec. June 30.) MY LORD,

Stockholm, 15th June, 1827.

I HAVE the honour to acknowledge the receipt of your Lordship's Despatch of the 22nd ultimo, enclosing 2 Copies of Papers, marked A.

and B. relative to the Slave trade, which have been presented to both Houses of Parliament, by His Majesty's Command, in the course of the present Session. I have, &c.

The Right Hon. Viscount Dudley.

J. BLOOMFIELD.

UNITED STATES.

No. 100.—Albert Gallatin, Esq. to Viscount Dudley. MY LORD,

Upper Seymour Street, 1st June, 1827. A NUMBER of Africans, found on board of Vessels illegally engaged in the Slave-trade, have come into the possession of The United States, by the Capture and Condemnation of such Vessels under their Slavetrade Laws. Measures have been taken by Government, and, in most instances, carried into effect, for returning the Persons thus rescued, to their Native Country. But some difficulties having occurred in Cases where they belonged to interior Provinces of Africa, I have been charged by my Government to enquire, whether that of His Britannick Majesty would be disposed to afford facilities to the landing and safe passage, through His Majesty's Possessions on the Coast of Africa, of such Africans as may have come, or may hereafter come, in the possession of The United States, in the manner above-mentioned, and whom the American Government may desire to restore to the particular Territories to which they respectively belong. From the nature of the object in view, and the generous interest which Great Britain takes in arresting the progress of the Traffick, by which the Africans referred to come into the possession, and fall under the protection, of The United States, the President confidently hopes that the facilities which may be necessary will be accorded by His Majesty's Government.

I pray your Lordship to take the matter into consideration, and to accept the assurances, &c.

The Right Hon. Viscount Dudley.

ALBERT GALLATIN.

No. 101.-Viscount Dudley to Albert Gallatin, Esq.

SIR, Foreign Office, 7th July, 1827. I RECEIVED, and transmitted for the consideration of the proper Department, the Note which you did me the honour to address to me on the 1st of last month, enquiring, on the part of the Government of The United States, whether, with a view of restoring liberated Africans to the particular Countries to which they belong, His Majesty's Government would be disposed to facilitate the safe passage through the British Possessions on the Coast of Africa, of such Natives of that Country as may have come, or may hereafter come, into the possession of The United States, by the condemnation of Vessels engaged in the Slave-trade.

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