destinée à envahir l'île de Cuba. Les feuilles Américaines contenaient même une proclamation, que ce Général avait adressée à cette occasion à ses troupes. Mais cette nouvelle est aujourd'hui contredité et l'on prétend que ce plan a été abandonné. Voici une peinture de la Colombia, puisée dans une lettre de Porto Cabillo du 20 Avril et adoptée dans le Daily National Journal du 24 Mai. "Tout est militaire ici, et la loi martiale y est en vigueur. Le Gouvernement est pauvre, et absorbé dans la recherche des moyens nécessaires pour l'état de dépenses et la solde des troupes. Le pouvoir est entre les mains de gens, dont beaucoup ne sont pas propres à s'acquitter de leur tâche. Les habitants sont de vrais Espagnols, avec tous leurs goûts et leurs préjugés, employant une grande partie de leur temps à chômer les fêtes de leurs Saints. Nombre de leurs officiers supérieurs, tant de l'armée que de la marine, sont des nègres qui étaient esclaves avant la révolution. Les natifs de l'intérieur, dont se composent les troupes, ressemblent beaucoup aux Malais. Ce lieu est le dépôt naval. Il s'y trouve en ce moment deux flottes de guerre, leurs officiers sont principalement des Américains et des Anglais, et la plupart ne faisaient pas une grande figure dans leurs propres pays". Le Daily National Journal, qu'on peut considérer comme une sorte d'organe du Gouvernement, a annoncé que les Ministres étrangers, résidents à Washington, avaient été offrir leurs félicitations à Monsieur Adams à l'occasion de son élection présidentielle; et que Monsieur Addington, chargé d'affaires de la Grande Brétagne, s'etait de même rendu chez le Président pour lui adresser les félicitations de son Gouvernement. Le "National Intéligencer" à donné simultanement le même article. Les gazettes, opposées à l'administration, n'ont pas manqué de faire des remarques, aussi amères qu'injustes, envers Monsieur Adams, sur un témoignage aussi simple des égards, qui sont dûs à sa place et à sa personne. 52 Le Général Américain Atkinson et le Major O'Fallon se rendent comme agents du Gouvernement des Etats Unis auprès des nations Indiennes, établies sur le Haut Missouri, pour conclure avec elles des traités de paix. La feuille qui contient cette nouvelle ajoute, que d'après ce qu'on apprend, une force militaire respectable accompagnera cette mission et donnera ainsi aux Indiens une idée de pouvoir du Gouvernement Fédéral et des moyens qu'il posséde de les châtier. Ce traité, dit encore la même Gazette, les placera vis-à-vis de nous dans de nouveaux rapports dont on leur expliquera sans doute l'étendue, leur faisant connaître les obligations qui en résultent et ils seront prevenus des conséquences qu'entraineraient pour eux la violation d'un traité. Notre commerce de pelleteries est important et ces arrangements ont pour but de le protéger contre un esprit généralement hostile que les Indiens de ces contrées ont manifesté à notre égard depuis plus de deux ans. 53 Les Indiens Creecks, de Géorgie, ont assassiné en Avril dernier l'un de leurs premiers chefs, nommé Mac-Intoche, qui avait pris une part principal à l'arrangement conclu avec le Gouvernement des Etats Unis, en vertu duquel ils doivent quitter cet état pour aller s'établir sur les rives du Mississipi. Le Gouverneur de la Géorgie, à donné aux commandants des troupes l'ordre de les tenir prêtes à marcher où le besoin l'exigera. 52 General Henry Atkinson and Major Benjamin O'Fallon; their expedition went up to the mouth of the Yellowstone. 53 William McIntosh, half-breed chieftain; see Miss Abel's "Removal of the Indians ", Annual Report of the American Historical Association for 1906, I. 346. Les journaux marquent que le Lieutenent Washington," de l'armée des Etats Unis, a fait récement voile de Boston pour l'île de Malte, de l'intention de se joindre aux Grecs. Un Sieur Allen, citoyen de ce pays, qui se trouvait avec eux, avait été passer quelque temps à Smyrne, où il avait logé chez Mr Offley, le Consul des Etats Unis, sa santé étant dérangée. Il se disposait à retourner en Grèce, son compatriote et son compagnon de voyage le Sieur Ruddock était par contre d'intention de se rendre de nouveau en Amérique. J'ai l'honneur d'être avec une très haute considération, Monsieur le Comte de Votre Excellence Le très humble et très obéissant serviteur TUYLL PS. La frégatte colombienne "Venezuela" est entrée dans le port de New York. Il s'est trouvé à son bord Don Francisco Lopez, port ur d'un traité de commerce et d'un arrangement pour la suppression de la traite des noirs, avec ce Gouvernement. Le Daily National Journal d'aujourd'hui renferme un ordre du jour du Général Paèz, commandant en chef le Département la Venezuela, par lequel il révoque la loi martiale qui avait été mise en vigueur par lui le 29 Novembre dernier. Il est essentiel que Vous ayez connaissance d'une démarche, qui vient d'être faite auprès du Ministère Impérial par le Gouvernement des Etats-Unis. Dans la dépêche, dont copie ci-jointe, que Mr. Middleton a eu ordre de nous communiquer, Mr. Clay, en développant les opinions du Cabinet de Washington sur la situation du midi de l'Amérique à l'égard de sa métropole, et sur les dangers que courent les îles de Cuba et de PuertoRico, a émis l'idée que la Russie intervint dans ce différend, et que ses bons offices fussent employés à terminer la lutte des colonies Américaines, à conserver au Gouvernement de S. M. Catholique celles qu'il possède, et à l'indemniser de la perte des autres." Nous avons fait à Mr. Middleton, d'ordre de l'Empereur, la réponse dont j'ai l'honneur de Vous transmettre ci-près une copie. Elle n'a pas besoin de commentaire; mais l'Empereur désire que Vous y puisiez des argumens pour démontrer d'une part à Mr. Clay qu'il nous était impossible de faire un autre accueil à ses propositions, et pour lui prouver combien Sa Majesté Impériale se plait à reconnaître la confiance et Presumably Lieutenant William Thornton Washington of Virginia. 55 This celebrated despatch, Clay to Middleton, May 10, 1825, had already been communicated to Tuyll by Adams, May 19, 1825. Memoirs, VII. 8. For its text, see British and Foreign State Papers, XIII. 403-409; it is not in the American State Papers. Nesselrode to Middleton, August 20, 1825; ibid., XIII. 410-412. AM. HIST. REV., VOL. XVIII.-38. l'amitié, que Lui témoignent les Etats Unis; combien Elle souhaite que ces sentimens président toujours aux relations existantes entre les deux Puissances. Recevez, Monsieur le Baron, l'assurance de ma considération trèsdistinguée. 14 11 Juillet ST. PETERSBOURG le 4 Septembre 1825. 87 La dépêche par laquelle je vous communique aujourdhui les propositions qui nous ont été faites par Mr. Middleton au sujet de la pacification des colonies Espagnoles ainsi que notre réponse préalable, venoit d'être approuvée par l'Empereur, lorsque j'ai reçu vos rapports en date du Mai et du 26 29 Juin jusqu'au No. 59 inclusivement. Nous ne pouvons qu' applaudir à la prévoyance qui vous a determiné à faire part au Comte de Lieven des ouvertures du Cabinet de Washington; et quant à la manière dont vous y avez répondu provisoirement, vous verrez qu'elle s'accorde sous tous les rapports avec la teneur de la note que nous avons adressée à l'Envoyé des Etats Unis; et qu'en conséquence elle ne peut qu'obtenir le plein suffrage de S. M. Impériale. Dans ses entrevues avec vous, Mr. Adams vous a déclaré que si les îles de Cuba et de Portorico devoient appartenir à une Puissance Américaine, les Etats Unis se verroient forcés d'y établir leur autorité. Pour vous faire apprécier cette assertion à sa juste valeur, il est bon de vous prévenir que d'après des renseignemens positifs que nous a donnés le Comte de Lieven, les Etats Unis et l'Angleterre sont tombés d'accord que, dans aucun cas, ni l'une ni l'autre de ces Puissances ne prendrait possession des iles de Cuba et de Portorico." Nous croyons qu'il vous sera utile de connoitre cette circonstance; et que sans laisser deviner les informations que vous posséderez à cet égard, vous pourriez, Mr. le B., insister avec d'autant plus de force auprès du Gouvernement Américain, pour l'engager à user de tout son influence dans le but d'empêcher que les îles dont il s'agit, ne changent de domination. 57 Adams, Memoirs, VII. 9, 10. 59 Adams was far from being willing to bind the United States not to receive a Cuba made free by its own exertions. REVIEWS OF BOOKS BOOKS OF ANCIENT HISTORY Troy: a Study in Homeric Geography. By WALTER LEAF, Litt.D., Hon.D.Litt. (London: Macmillan and Company. 1912. Pp. xvi, 406.) A splendid book, splendidly written, printed, illustrated, and provided with maps. It speaks to us of Homeric scenery on the basis of a personal study of the Trojan ruins and the geography of the Troad, and is filled with the peculiar charm which comes only from such immediate contact with essential, out-of-door facts. Its message is the reality, not of Homer -for Mr. Leaf still has his opinion of the peaceful, restful attitude of mind, the simple faith, which "qualifies a man to swallow translations of the Phaistos disk and the authenticity of Dictys of Crete "—but of the Trojan tale; for the purpose of the book is to show that the development of the tale of Troy must have been conditioned from the beginning by the tradition of facts. The starting-point is the absence—almost complete-of "anatopisms" in the Iliad, in spite of its composite authorship. This points to a chronicle in verse contemporary with the war. The reality of the scenery suggests the reality of the action, and geographical conditions explain why the war was fought. A garrison at Hissarlik had, under the circumstances of early navigation, the power of closing the Hellespont and could thus force the trade of Greece and the Euxine to meet under its walls, and could fatten off their taxation, and the taxation of other trades which would be drawn to this mart. The catalogue of the Trojans shows, by its arrangement of the allies along four ancient trade-routes, a grasp of this situation which is a guarantee of its age and reliability; we have in it very old material, which has been only slightly reworked. For the Greeks the opening of the Hellespont - necessary to their eastern expansion - was the main motive for the war, though this does not exclude the probability that a point of honor was seized as the ostensible pretext. The picture of the conduct of the war-neither assault nor siege, but an effort to wear the enemy down by the stoppage of his revenue and the expense of the war-is in harmony with these conditions. Into this scheme enters properly the Great Foray of Achilles along the southern Troad, to which there are repeated allusions in the Iliad, and which was doubtless the subject of a separate episode or poem. Wherever we can test the story by confronting it with fixed conditions, we find indications that its basis is a tradition of fact, not a fiction. In the main the argument of the book appeals to me strongly, and I am prepared to accept its conclusions. To be sure, I think that we must see more anatopisms than Mr. Leaf admits, though not to an extent which would imperil the validity of his argument. In part this comes from the fact that, even after studying his fourth chapter, I must agree with Robert's identification of the Skaian with the east gate, which Mr. Leaf calls an "ingenious but hopeless attempt ". The claim of great antiquity for the Trojan catalogue should not occasion now the surprise which it would have caused a few years ago. The most serious difficulty raised by the book is how the original presence of the Lykians in the story is to be reconciled with the late date of all the episodes in which they figure. However that is a question for the future. Two subsidiary questions-the Pelasgian Name, Sestos and Abydos -are the subject of the final chapters. Etymologically the connection of Πελασγοί and πέλας is impossible. We must start with *elayo-KOL, "the people of the plain" (cf. Kretschmer, Glotta, 1. 16 ff.), an etymology which could be combined with Mr. Leaf's main idea of the shifting meaning of the name. Finally, it is well to call attention in the REVIEW to the third chapter, which Mr. Leaf modestly describes as little more than a précis of Doerpfeld's great work. It is the only satisfactory account of the remains at Hissarlik which we possess in English, and will undoubtedly prove, as the author hopes, sufficient for any but the specialist. Indeed, on account of its clearness and its power of grasping the essential points, it is a valuable approach to the question for anyone. G. M. BOLLING. La Bretagne Romaine. Par FRANÇOIS SAGOT, Docteur en Droit et ès-Lettres. (Paris: Fontemoing et Cie. 1911. Pp. xviii, 417.) THIS book is the first comprehensive treatment of Roman Britain from the standpoints of both history and archaeology. While not definitive, the prospects of excavation considered, it constitutes a basis for any future work in the Romano-British field. Almost every phase of the subject is covered, the only noticeable omission being a statement of the scanty information forthcoming on British Christianity. The work, which is provided with one good map, consists of four parts: I. The conquest, Caesar to Agricola; II. The second and third centuries, chronicle of events, provincial administration, military organization, and municipal traces; III. The fourth century, chronicle, new régime, period of highest prosperity probably 250-350, decline after Julian, and the evacuation; IV. The economic and social life. The conclusion is a neat recapitulation, reproducing however, occasionally in an unqualified form, views advanced more guardedly in the course of the book. There is an index of proper names, but no general index. |