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toward amicable and intelligent discussion with the two Russian ministers.

Pierre de Polética was, like Capodistrias, of Greek extraction.1 He had been at Washington in 1810-1812 as a secretary under Count Pahlen. The first suggestion of his appointment had been made by Pozzo di Borgo, who, writing to Nesselrode in 1817 of some annoying indiscretions of the Russian minister in Brazil, which had compelled his recall, complains that Russia has not a man of sense to represent her in the whole New World, and proceeds to suggest that Polética be sent out to Washington. He arrived in that capital on May 24, 1819.*

Major-General Baron de Tuyll van Serooskerken came from an ancient and noble Dutch family. He had been designated for the mission to the United States in 18175 and had received instructions for the purpose, but Polética was sent, and Tuyll went to the legation in Lisbon.

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It may be proper to explain that Russian foreign affairs were in the joint charge of Nesselrode and Capodistrias. The former was 'Secrétaire d'État dirigeant le Ministère des Affaires Étrangères"; Capodistrias was "Secrétaire d'État près de la personne de Sa Majesté Impériale ".

It is believed that none of these documents has been published except a translation of most of number IV. and a brief extract from number XV.

I. CAPODISTRIAS TO POLÉTICA.

VARSOVIE, 18 Avril 1818.*

Monsieur,

En prenant connoissance de Votre dépeche du 27 Fevrier, l'Empereur a daigné apprécier le zèle et la sagacité qui vous portent à désirer des directions supplémentaires sur l'objet que vous soumettez à Sa haute décision.

1 Lane-Poole, Life of Stratford Canning, p. 313. Canning gives some amusing personal traits of the clever Greek.

2 Rush, Memoranda of a Residence at the Court of London (ed. 1833), p. 140, and J. Q. Adams, Memoirs, II. 406.

3 Correspondance Diplomatique des Ambassadeurs et Ministres de la Russie en France et de la France en Russie avec leurs Gouvernements, II. 315.

4 Adams, Memoirs, II. 370.

"See XV., below, and Adams, IV. 68, who however speaks of 1818.

American State Papers, Foreign Relations, IV. 676, and Annals of Congress,

16 Cong., 2 sess., p. 1402.

7 Martens, Traités de Russie, XI. 312-313.

Apparently O. S., April 18/30. Capodistrias was at Warsaw in attendance upon the czar, who had just opened the diet of the kingdom of Poland with a famous speech. The letter bears a note in Russian indicating that it was received by Polética, presumably at Paris, on April 29/May 11, 1818.

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Vos observations, jointes à celles que nous venons de recevoir du Ministre de Sa Majesté Impériale à Paris, et de son ambassadeur à Londres, nous donnent assez la mesure de l'importance de votre Mission à Washington, surtout si les négociations vouées à l'arrangement du différend existant entre l'Espagne et le Portugal," ainsi qu'à la pacification des Colonies, venoient à manquer complettement leur but.

La république des Etats Unis sympathise avec les Colonies insurgées; et son Gouvernement, comme vous l'observez avec justesse, se verra engagé, si ce n'est par son propre mouvement, du moins par l'influence de la volonté nationale, à soutenir les efforts, que feront les peuples du Midi de l'autre hémisphère, pour s'élever à la dignité d'Etats libres et indépendans.

Dans la supposition donc, que la médiation ne parvient à aucun résultat, et que les Cours intéressées et intervenantes, par la divergence inconciliable de leurs opinions, laissent encore longtemps indécises les deux questions dont elles semblent s'occuper actuellement, nul doute que le Gouvernement Américain, voyant ainsi un champ très-vaste ouvert aux combinaisons auxquelles les intérêts exclusifs et toutes les ambitions peuvent donner lieu, ne soit empressé de connoitre:

1o. Si la Russie est libre de tout engagement quelconque, et si elle peut conséquemment rester spectatrice impartiale et inactive des événemens;

2o. Si elle seroit disposée à prendre part, même indirectement, au systême des Etats-Unis, et à favoriser ainsi l'affranchissement des Colonies Espagnoles, en leur promettant de les reconnoître libres et indépendantes;

3°. Si une guerre venoit à éclater à ce sujet entre l'Espagne et les Etats-Unis ou bien entre cette république et l'Angleterre, quelle seroit l'attitude que prendre la Russie?

Ces trois questions semblent embrasser toutes celles, dont Mr. Adams d'une part, peut désirer de vous entretenir, et sur lesquelles, de l'autre, Mr. d'Onis, Ministre d'Espagne," peut vouloir entendre ou faire entendre votre opinion.

Les erremens que nous allons tracer ici vous mettront à même, Monsieur, de parler à l'un et à l'autre le langage le plus conforme aux intentions de l'Empereur, et peutêtre le plus utile à la cause commune.

Première Question.

La Russie n'a point d'engagemens particuliers avec aucune Puissance; -et n'est nullement disposée à en contracter, parce qu'elle veut demeurer pour sa part religieusement et invariablement fidèle à ceux, dont l'ensemble constitue le systême général de l'Europe.

Les traités de Paris et de Vienne des années 1814 et 1815, ainsi que l'acte du 14/26 Septembre," forment la base unique et immuable de la politique de Sa Majesté Imperiale.

'From Pozzo di Borgo and Lieven. That of the former is probably the despatch of March 24/April 5 to Capodistrias printed in Correspondance Diplomatique des Ambassadeurs, II. 633. These present instructions to Polética were communicated to Pozzo di Borgo. Ibid., II. 716.

10 Over the questions of Olivenza and the Banda Oriental.

"Don Luis de Onis, minister of Spain at Washington from 1809 to 1819.

12 September 26, 1815. The document called the Holy Alliance.

En partant de là, il vous sera facile d'établir avec précision et droiture le principe que nous prenons pour régulateur de notre conduite, soit que les négociations déférées à la conférence de Paris" aient une issue satisfaisante, soit que, dans une hypothèse contraire, les cours intéressés et médiatrices embrassent des systêmes divergens ou opposés.

Reconcilier l'Espagne avec le Portugal, et ensuite pacifier les Colonies par l'ascendant seul de l'unanimité éclairée et impartiale des principaux Cabinets: telle est la pensée unique de notre mémoire du 17 Novembre."

Elle ne pouvait point être d'une nature différente, attendu que le premier besoin, comme le plus grand intérêt de l'Espagne et du Portugal, aussi bien que des Puissances médiatrices, consiste à maintenir la paix et l'alliance générale, et à écarter soigneusement tous les motifs qui peuvent en relâcher ou rompre les liens.

Les résultats des conférences de Paris nous apprendront, jusqu'à quel point les Cabinets ont jugé convenable d'apprécier cette vérité. C'est en puisant à cette source d'informations, qu'il nous sera permis de fonder notre opinion sur les futurs contingens.

Tant que Sa Majesté Impériale pourra espérer de faire prévaloir l'influence simultanée et unanime, mais impartiale et surtout désintéressée, des Cabinets Alliés, dans la décision de ces grandes questions, Elle ne négligera aucun moyen de persuasion pour atteindre ce but éminent.

Lorsque nul effort ne pourra plus être employé, nous aurons alors une somme suffisante de données, pour juger, de quel côté on diverge du systême général, et quelles sont les prétentions qui rendent incompatible le maintien de ce systême salutaire avec la conciliation des intérêts qui font l'objet de la médiation.

Ou l'Espagne et le Portugal, ainsi que l'Angleterre, divergent également, en ne voulant point se désister de leurs prétentions exclusives et isolées, ou bien l'une ou l'autre de ces Puissances fait preuve de modération.

Dans l'une de ces hypothèses comme dans l'autre, nous ne précipiterons aucune résolution. Mais en dernière analyse, s'il s'agira de se prononcer, l'Empereur n' hésitera point, dans le second cas, à soutenir les Puissances, dont l'adhésion au systême général aura été invariable, et par l'intention et par le fait. Et dans le premier, fermement décidée à ne provoquer de son propre mouvement aucune combinaison exclusive, Sa Majesté Impériale prendra l'attitude qui pourra, par la force des choses, ramener, du consentement de Ses Alliés, l'accord général et unanime, que la force seule de la raison n'a pû maintenir.

Seconde question.

Nous ignorons le systême du Gouvernement Américain. Cet Etat ne fait point partie de l'association générale. Il n'a point témoigné le désir de participer à l'acte du 14 Septembre. Il ne nous appartient point

13 Conference of the ambassadors in Paris of Russia, England, Austria, and Prussia-Pozzo di Borgo, Stuart, Vincent, Goltz-which had been constantly maintained since 1815, and had of late been charged with mediation in the disputes between Spain and Portugal. Its protocols for the period of this letter are in Correspondance Politique, vol. II.

14 Ibid., II. 474-482. "Mémoire à communiquer aux puissances intéressées, ainsi qu'aux cabinets des puissances médiatrices." See J. Q. Adams, Memoirs, IV. 446.

de relever ce fait, que lorsque le Gouvernement des Etats-Unis voudra prendre connoissance de la politique de Sa Majesté Impériale.

En se prononçant à cet égard, il vous donnera la mesure de la confiance qu'il désire vous inspirer. Ses réticences régleront les vôtres, comme la franchise avec laquelle Mr. Adams s'ouvrira avec vous à ce sujet, vous engagera à ne lui laisser ignorer aucune des observations qui sont consignées dans vos instructions générales.15

Du moment que le Gouvernement des Etats-Unis accédera à l'association fraternelle et Chrétienne de tous les Etats Européens, c'est alors qu'il acquiert le droit de faire cause commune avec eux dans toutes les entreprises, qui tendent à faire prévaloir et respecter les principes consacrés par cet acte.

Hors de ce contact, le Cabinet de l'Empereur ne peut en avoir aucun autre avec les Etats-Unis, au moyen duquel il puisse, en cas de besoin, agir comme leur allié, sans nuire ou être en contravention à l'alliance générale.

Quelle que soit l'issue de cette partie délicate de Votre Mission, Vous répondrez, Monsieur, avec vérité et candeur, aux questions qui vous seront adressées relativement aux Colonies Espagnoles.

A cet effet le Ministère Vous munira de la Copie de notre mémoire du 17 Novembre, ainsi que des dépêches qui furent envoyées à cette occasion à Mr. de Tatischeff.16

Pénétré de leur contenu, vous serez à même de prouver au Gouvernement Américain, que l'Empereur, en prenant part à la médiation (si la médiation aura lieu) est bien loin de vouloir contribuer par son influence, à ce que les Colonies soient assujetties à leur Mère Patrie, comme par le passé, savoir, d'après un systême mercantile, et pour les avantages. éphémères du Commerce de Cadix.

D'autre part, en désirant faire obtenir à ces immenses et riches contrées une existence civile et politique analogue à leurs progrès dans la civilisation, Sa Majesté Impériale n'est nullement autorisée à faire prospérer par son intervention directe ou indirecte, une pareille entreprise, indépendamment du Gouvernement Espagnol, ou dans des vues étrangères aux véritables et légitimes interêts de cet Etat.

En ami et Allié de Sa Majesté Catholique, l'Empereur ne cessera point d'insister, pour que les Colonies obtiennent de leur Mère Patrie une administration fondée sur les principes d'une représentation nationale, et des libertés qui en dépendent.

Cette opinion n'est point subordonnée aux calculs de la politique. Elle est pure. Sa Majesté Impériale la puise dans sa conviction intime. Et rien ne le prouve plus que les institutions dont jouit le Royaume de Pologne, et le discours par lequel Sa Majesté Impériale vient d'ouvrir la session de sa legislature actuelle." Vous en trouverez ci-joint des imprimés dont vous pouvez faire usage en cas de besoin.

Mais de cette conviction il ne dérive point le droit de forcer directement la volonté du Roi d'Espagne; moins encore de parvenir à ce résultat par une conduite oblique, c'est à dire en favorisant les progrès de l'insurrection de ses Colonies.

15 In conformity with this injunction, Polética read the next ensuing document to Adams, May 29, and this present one on November 24, 1819. Adams, Memoirs, IV. 378, 446.

Russian ambassador in Madrid. The despatch is summarized, ibid., IV. 446. "See its text in British and Foreign State Papers, V. 1114-1116.

Les opinions fondées en justice ne' changent jamais. Aussi celle que Sa Majesté Impériale a déjà prononcée, quant aux moyens de ramener les Colonies à leur Mère-Patrie, semble de nature à inspirer quelque confiance aux Gouvernemens qui sont appelés, par leurs relations avec ces contrées, à désirer plus particulièrement leur pacification, et à y coopérer dans des vues éclairées et libérales.

Nous aimons à espérer, que le Cabinet de Madrid les partagera de bonne foi. Et dans ce cas Sa Majesté Impériale contribuera de tous Ses efforts à les faire prévaloir.

Dans le cas contraire, la Cour de Russie restera dans l'attente des événemens. Forte de la conscience de ne les avoir point provoqués, Elle aura la pleine latitude de les considérer alors dans leur essence et dans leurs rapports.

Nous répéterons ici ce que nous avons dit plus haut: La force des choses décideroit dans une pareille hypothèse du sort des Colonies. } Cette même force, dirigée constamment par la sagesse des Cabinets vers un but conservateur, rameneroit la concorde et l'union,-et conséquemment l'aveu unanime du rang que, dans l'ordre politique, occuperoient ces nouvelles contrées.

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Troisième question.

Si la force des armes a terminé dans d'autres temps des questions politiques entre les Etats, nous doutons, qu'à cette époque elle puisse être employée comme moyen sur de terminer celles, que la voie des négociations n'auroit pû applanir.

Tous les Gouvernemens ont besoin de la paix et désirent la paix. Mais en est-il de même de cette grande majorité de la génération actuelle, qui est nourrie, élevée au métier des armes, et à laquelle les grandes catastrophes, qu'a subies l'Europe, donne une tendance excentrique, pour ne pas dire, révolutionaire?

De cette situation générale il résulte, qu'une guerre quelconque, maritime ou continentale, peut provoquer un embrasement universel, durant lequel le Gouvernement, qui y auroit donné lieu, seroit peut-être le premier à expier sa faute, en ne recueillant aucun fruit de ses sacrifices. Supposons que les Etats-Unis liés avec la Cour de Rio Janéiro,” enlèvent à l'Espagne les provinces sur la Rive Orientale de la Plata et les Florides, et que, par l'action combinée de la politique de ces deux Cabinets, les Colonies fassent des progrès véritables vers leur affranchissement, pourquoi l'Espagne à son tour, en déclarant formellement la guerre au Brésil et aux Etats-Unis, ne tâcheroit-elle pas de s'emparer du Portugal, et de soutenir, autant que les moyens peuvent le lui permettre, l'honneur de son pavillon sur mer? Or, une guerre générale en Europe, peut elle convenir à la prospérité des Etats-Unis? Ignorent-ils que c'est de la guerre dont notre continent a été ensanglanté durant ce dernier quart de siècle, que l'Europe et tous les véritables et grands intérêts des nations relèvent à peine?

Nous nous arrêtons ici.-Il vous appartient, Monsieur, de développer ces considérations et de faire connoître le point de vue, sous lequel l'Empereur envisageroit toute guerre quelconque, ou toute conduite politique, conçue dans l'intention de motiver la guerre, ou de lui procurer des coopérateurs.

18 John VI., king of Portugal and Brazil, still kept his court in Rio.

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