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1846 dans la sainteté et la justice. Si nous vous avons parlé un peu longuement de l'éducation et de la discipline du clergé, que ce soit sans regret de votre part, car vous n'ignorez pas qu'il y a une foule d'hommes qui, dégoûtés de la divergence, de l'inconstance et de la mobilité des erreurs, sentent la nécessité de professer notre sainte religion, et que, avec le secours de Dieu, ils se décideront d'autant plus facilement à embrasser la doctrine, les préceptes et les pratiques de cette religion, qu'ils verront d'avantage que le clergé se distingue du reste des hommes par la piété, la pureté de vie, par la réputation de sagesse et l'exemple de toutes les

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vertus.

Enfin, très chers frères, nous avons la douce conviction que, embrasés comme vous l'êtes, d'une ardente charité envers Dieu et les hommes, enflammés d'un grand amour pour l'église, enrichis de vertus presque angéliques, doués d'un courage épiscopal et de prudence, animés tous d'un même et saint désir, marchant sur les traces des apôtres, imitant comme il convient à des évêques, celui dont vous êtes les ambassadeurs, Jésus-Christ, modèle de tous les pasteurs, devenu par votre union la forme et la règle du troupeau, éclairant des rayons de votre sainteté le clergé et le peuple fidéle, ayant des entrailles de miséricorde, et compatissant vivement au sort de ceux qui s'égarent dans les ténèbres de l'ignorance et de l'erreur, nous avons la douce conviction, disons-nous, que vous êtes disposés, suivant l'exemple du pasteur de l'Evangile, à voler avec amour à la recherche des brebis qui se perdent, à les charcher avec une tendresse paternelle sur vos épaules, à les ramener au bercail, et que vous n'épargnerez ni soins ni conseils, ni travail pour remplir religieusement les devoirs de la charge pastorale, pour mettre à l'abri de la rage des attaques et des embûches des loups ravisseurs les brebis rachetées par le sang précieux de Jésus-Christ, confiés à vos soins et qui nous sont toutes bien chères, pour les détourner des poisons de l'erreur, les conduire dans les bons pâturages et les faire aborder, à force de soins, d'instructions et d'exemples, au port du salut éternel.

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Procurez de toutes vos forces, vénérables frères, la gloire de Dieu et de l'église, et, par votre activité, votre zèle, votre vigilance et votre accord, faites que, tou

tes les erreurs étant dissipées et les vices extirpés, la 1846 foi, la religion, la piété, la vertu prennent chaque jour de l'accroissement en tout lieu et que tous les fidèles, renonçant aux oeuvres de ténèbres, se conduisent d'une manière digne des enfans de la lumière, cherchent en tont le bon plaisir de Dieu et s'appliquent à produire toutes sortes de bonnes oeuvres. Au milieu de tant de graves embarras, de difficultés et de dangers inséparables, surtout en ces tems, de votre charge épiscopale, ne Vous laissez pas abattre par la crainte, mais cherchez votre force dans le Seigneur, et confians en la puissance de sa grace, pensez que du haut du ciel il a les yeux fixés sur ceux qui combattent pour la gloire de son nom, qu'il applaudit a ceux qui s'y présentent avec générosité, qu'il aide ceux qui combattent et couronne les vainqueurs.

Comme nous vous chérissons tous bien vivement dans les entrailles de Jésus-Christ, et que nous ne désirons rien tant de vous aider de notre amour, de nos que conseils, de notre pouvoir et de travailler avec vous à la gloire de Dieu, à la défense et propagation de la foi catholique, et au salut de ces ames pour lesquelles nous sommes prêt à sacrifier, s'il le faut, notre vie, venez, nous Vous en conjurons, vénérables frères, venez avec un coeur ouvert et une entière confiance à ce siége du bienheureux prince des apôtres, centre de l'unité catholique et faîte de l'épiscopat, d'où l'épiscopat tire luimême son origine et toute son autorité; venez à nous, chaque fois que vous croirez avoir besoin du secours et de la protection de notre autorité et de celle de ce siége.

Nous avons la confiance que nos très chers fils en Jésus-Christ, les princes, se rappelant dans leur piété et religion que la puissance royale leur a été donnée, non seulement pour le gouvernement du monde, mais surtout pour la défense de l'église, et que nous soutenons en même tems la cause de l'église, celle de leur royaume et de leur salut, pour qu'ils jouissent en paix de leur autorité sur leurs provinces, ils favoriseront, par leur secours et leur autorité, les voeux et les désirs que nous formons en commun, et qu'ils défendront la liberté et la prospérité de l'église, afin que la droite du Christ prenne la défense de leur empire.

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Pour obtenir l'heureux accomplissement de ces choses, allons avec confiance, vénérables frères au trône, de la grace et, pénétrés tous d'un vif sentiment d'humilité, adressons sans relâche au père des miséricordes et au Dieu de toute consolation les plus instantes prières, pour que, par les mérites de son fils unique, il daigne répandre sur notre faiblesse l'abondance des dons célestes, qu'il terrasse nos ennemis par sa vertu toute-puissante, qu'il fasse fleurir partout la foi, la piété, la dévotion, la paix, et que, en dissipant toutes les erreurs et toutes les oppositions, l'église jouisse d'une tranquillité si désirable, et qu'il n'y ait plus qu'un troupeau et qu'un pasteur.

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Mais, pour que le Dieu très clément écoute plus facilement nos prières et exauce nos voeux, recourons à l'intercession de la très saiute mère de Dieu, à l'immaculée vierge Marie, notre très douce mère, notre médiatrice, notre avocate, notre espérance la plus ferme, la source de notre confiance, et dont la protection est ce qu'il y a de plus puissant et de plus efficace auprès de Dieu. Invoquons aussi le prince des apôtres, à qui le Christ a remis les clefs du royaume des Cieux, qu'il a donné pour pierre fondamentale à son église, contre laquelle les portes de l'enfer ne pourront jamais préva loir, et son collègue dans l'apostolat, Paul, ainsi que tous les saints habitans du Ciel, déjà couronnés et en possession de la palme, afin qu'ils fassent descendre sur tout le peuple chrétien les trésors de la miséricorde divine.

Enfin, comme présage des dons célestes, et en témoignage de notre grande charité pour vous, recevez la bénédiction apostolique que nous donnons du fond de notre coeur vous, nos vénérables frères, à tous les ecclésiastiques et aux fidèles laïques confiés à vos soins.

Donné à Rome, près Ste-Marie-Majeure, le 9 novembre, l'an MDCCCXLVI, de notre pontificat le premier.

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73.

Mémorandum de la Porte ottomane remis à tous les chefs des Missions étrangères et réglant que le payement des droits de douane doit être

effectué par le vendeur. En date de Constantinople, le 15 Novembre

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Bien qu'en vertu des stipulations des traités en vigueur, les marchandises étrangères doivent payer un droit de 3 p. 0/0 à leur entrée en Turquie, et de plus un droit additionnel de 2 p. 0/0 lors de leur vente certaine, les négocians des puissances, dans leurs transactions commerciales avec les sujets persans, avaient prétendu faire supporter par ces derniers le droit additionnel de 2 p. 0/0 sur des marchandises d'Europe qu'ils leur vendaient. Le ministre persan s'est plaint de cette prétention, et la direction de la douane nous a aussi informé qu'elle était en opposition avec ses règlemens. Les stipulations de traités, comme votre excellence le sait parfaitement, portent que c'est le vendeur qui doit payer le droit d'entrée de 3 p. 0/0, ainsi que le droit additionnel de 2 p. 0/0. Conséquemment, la prétention élevée par les susdits négocians dans ce cas-ci étant contraire aux règlemens et aux traités, et ne pouvant comme telle avoir l'approbation de votre excellence, nous vous remettons ce memorandum pour vous prier de donner les ordres nécessaires à qui de droit, afin que dorénavant, quand les sujets persans achèteront des marchandises, l'acquittement du droit de 2 p. 0/0 soit effectué par le vendeur, sans donner lieu à la moindre difficulté.

Le 26 de zil-kadé 1262 (15 novembre 1846).

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74.

Convention conclue et signé à Berlin, le 23 novembre 1846, entre S. M. le roi des Belges et S. M. le roi de Prusse, pour régler les communications postales entre leurs Etats respectifs.

S. M. le roi des Belges et S. M. le roi de Prusse ayant reconnu que des améliorations pourraient être introduites dans le service des postes établi entre la Belgique et la Prusse, et voulant donner une nouvelle activité aux relations des deus pays, ont résolu d'y pourvoir au moyen d'une convention,

Et ont été, à cet effet, commis et nommés comme plénipotentiaires, de la part de la Belgique,

Le sieur Jean-Baptiste Nothomb, ministre d'Etat et envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire près S. M. le roi de Prusse, membre de la Chambre des représentans, commandeur de l'ordre de Léopold, chevalier de première classe de l'ordre de l'Aigle-Rouge, grand'croix de l'ordre de la Légion-d'Honneur, grand'croix de l'ordre de Charles III, grand'croix de l'ordre du Lion-Néerlandais, grand'croix de l'ordre du Lion de Zaehringen, grand'croix de l'ordre de Philippe-le-Magnanime, grand'croix de l'ordre de Saint-Michel, grand'croix de l'ordre du Christ, officier de l'ordre de la Tour et de l'Epée, et officier de l'ordre de la Croix du Sud, Et le sieur Charles-Félix Bareel, secrétaire-général au ministère des travaux publics, chevalier de l'ordre de Léopold et officier de l'ordre de la Légion-d'Honneur; De la part de la Prusse,

Le sieur Guillaume-Edouard de Schaper, grand-maitre des postes, chevalier de la seconde classe de l'ordre de l'Aigle-Rouge avec les feuilles de chêne, chevalier de l'ordre de la Croix de Fer, seconde classe, grand-officier de l'ordre de Léopold de Belgique,

Et le sieur Charles-Adolphe Metzner, conseiller intime à la direction générale des postes, chevalier de l'ordre de l'Aigle-Rouge de la troisième classe, avec le noeud

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