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BRITISH COLUMBIA AND VANCOUVER ISLand.

Return of all Cases of Extradition of Prisoners from the United States to the Provinces of British Columbia and Vancouver Island respectively, under the Treaty between Great Britain and the United States, between 9th August, 1842, and 20th July, 1871.

Nil.

A. C. ELLIOTT, Attorney-General.

CORRESPONDENCE respecting the Murder of the French and German Consuls at Salonica, on the 6th of May, 1876; the Punishment inflicted on the Murderers and their Associates; and the Indemnity demanded for the Families of the Sufferers.-May-July, 1876.

No. 1.-Raschid Pasha to Musurus Pasha.-(Communicated to the Earl of Derby by Musurus Pasha, May 8.)

(Télégraphique.) Constantinople, le 7 Mai, 1876. Un télégramme du Gouverneur-Général de Salonique, reçu hier soir à la Sublime Porte, porte ce qui suit:

Une jeune villageoise Chrétienne, qui avait embrassé l'Islamisme, étant arrivée par le chemin de fer à Salonique, quelques parties qui attendaient à la station allaient la conduire, d'après l'usage, à la résidence du Gouverneur-Général, lorsqu'environ 150 individus, que le Consul des États-Unis avaient réunis, ont assailli la jeune fille, arraché son voile et son manteau, et, l'enlevant de force, l'ont emmenée dans la maison d'un Chrétien, ce qui a exaspéré les Musulmans qui assistaient à cette scène de violence.

y

Bientôt la foule ameutée s'est portée en masse à la résidence du Gouverneur pour demander avec insistance que la jeune Musulmane fut ramenée; et en attendant son arrivée, elle s'est réunie dans une mosquée. Tous les efforts tant de l'autorité que des notables étaient impuissants à dominer la foule, qui ne pouvait être dispersée que par la présence de la jeune fille ou par l'arrivée des troupes. En ce moment, le Gouverneur, informé que les Consuls d'Allemagne et de France avaient pénétré dans la mosquée envahie par la foule, s'y est immédiatement rendu en personne pour en faire sortir les Consuls et calmer les esprits; mais tous ses efforts ont été inutiles. La jeune fille n'arrivant pas, la populace a arraché les barreaux des grilles, et, étant ainsi procurée des armes, s'est ruée sur les Consuls. Bien que le Gouverneur eût essayé par des efforts désespérés de les couvrir de sa personne, il a été impuissant à les protéger, et ils ont succombé

sous les coups des assaillants. Sur ces entrefaites, les troupes accourues des stationnaires Ottomans et de la caserne sont parvenues à disperser l'émeute.

Par un second télégramme, arrivé dans la nuit d'hier à aujour d'hui, le Gouverneur-Général confirme la dispersion de l'émeute, et annonce que par mesure de précaution des sentinelles et des gendarmes ont été placés devant les Consulats et quelques autres habitations, qu'enfin l'ordre est rétabli, et que les poursuites ont commencé par l'arrestation des coupables.

Ce douloureux événement a profondément impressionné la Sublime Porte, qui a résolu de sévir promptement et avec la plus grande rigueur contre les misérables auteurs du forfait. À cet effet, deux Commissaires Impériaux munis de pleins pouvoirs partent pour Salonique. Des délégués des Ambassades d'Allemagne et de France accompagnent ces Commissaires.

Veuillez communiquer ce télégramme à son Excellence le Ministre des Affaires É rangères.

No. 12.-Raschid Pasha to Musurus Pasha.-(Communicated to the
Earl of Derby by Musurus Pasha, May 13.)

(Télégraphique.)
SUITE à mon télégramme d'hier.

Constantinople, le 8 Mai, 1876.

Vous devinez la profonde et douloureuse impression que notre auguste Maître a ressentie à la nouvelle de l'incident de Salonique. Aussitôt informée, Sa Majesté m'a ordonné d'en exprimer ses vifs regrets à MM. les Ambassadeurs d'Allemagne et de France; elle a presque en même temps chargé son premier Aide-de-camp d'une mission analogue auprès MM. de Werther et de Bourgoing; elle a, en outre, décrété l'envoi immédiat par un bateau spécial de hauts Commissaires munis de pleins-pouvoirs et d'instructions formelles leur prescrivant de faire prompte et éclatante justice, et de punir d'une façon exemplaire les misérables auteurs de ce forfait. Ces Commissaires arriveront demain matin à leur destination. Je n'ai pas besoin de vous dire combien ce douloureux événement, survenu par une coincidence malheureuse, dans les circonstances actuelles, ce qui ajoute encore à sa gravité, a péniblement affecté le Gouvernement Impérial. Nous le déplorons d'autant plus amèrement que nous nous rendons compte de l'impression qu'il produira en Europe, et de la portée qu'aura cette impression.

Nous savons qu'il fournira matière aux plus injustes accusations de nos détracteurs, et que nos ennemis n'hésiteront pas à prendre texte de l'occasion pour grossir outre mesure les faits, imprimer à l'incident, dont nous sommes loin d'ailleurs de méconnaître toute l'importance, un caractère exceptionnellement grave et tel qu'il ne

saurait le comporter; lui donner enfin la couleur d'un mouvement préparé et combiné froidement comme une manifestation de la haîne entre Musulmans et Chrétiens, et de l'intolérance des premiers envers les derniers.

Certes, nous ne cherchons pas à atténuer des faits aussi regrettables; mais les quelques détails que nous en connaissons jusqu'à présent suffisent pour établir positivement qu'il n'y avait rien de préparé d'avance; qu'une malheureuse provocation a servi de point de départ, et que le reste a été amené par un fatal enchaînement de circonstances; que la foule, exaspérée par le procédé violent dont a été l'objet une femme qui avait l'extérieur d'une Musulmane, n'était pas armée lorsqu'elle s'est rendu au conak et de là dans une mosquée voisine pour attendre la remise de cette femme à l'autorité ; que de même, lorsque les Consuls, entrés dans la mosquée, y ont succombé, aucun coup de feu n'a éclaté, et que la populace ne s'est servie vis-à-vis de ses victimes que des barreaux des grilles qu'elle a arrachées et de couteaux.

Le Gouverneur-Général ajoute que cette femme, après avoir été entraînée dans une maison Chrétienne, avait été conduite dans celle du Consul d'Allemagne, et que celui-ci a autorisé son départ du Consulat par un billet écrit de la mosquée au milieu de la foule.

Enfin, si cela avait été un mouvement prémédité, et si une foule aussi considérable avait été armée, nous nous demandons quel plus grand malheur nous n'aurions pas eu à déplorer, à quelle calamité nous n'aurions pas assisté!

Ce sont ces points essentiels, ces considérations très-importantes, que je signale à l'attention particulière de votre Excellence, qui saura, avec le tact qui le caractérise, réfuter les erreurs et les exagérations malveillantes avec lesquelles on essayerait d'influencer l'opinion publique.

Telegrams addressed to and received from Her Majesty's Ambassador at Constantinople and Her Majesty's Minister at Athens, relative to the Massacre of the French and German Consuls at Salonica. (No. 1.)-Consul Blunt to Mr. Stuart.

Salonica, May 6, 1876.

VERY serious disturbances by Mahomedans. Presence of British vessel-of-war necessary at Salonica for protection of our interests.

(No. 2.)-Consul Blunt to Sir H. Elliot.

Salonica, May 6, 1876.

VERY serious disturbances here by Mahomedans, owing to

abduction by some Greeks of Bulgarian girl who wanted to become Mahomedan.

French and German Consuls were surrounded in a mosque and were killed, I believe, by Mahomedans, who are very irritated and all armed.

Authorities have not sufficient means to act with exemplary severity, and I have telegraphed Her Majesty's Minister at Athens for British vessel-of-war for protection of our interests.

(No. 4.)-Consul Blunt to Sir H. Elliot.

Salonica, May 7, 1876.

REFERS to previous message, No. 2, and adds:-Both the Consuls killed. The Europeans are much alarmed and struck with horror. The Greeks are arming, fearing general massacre. The GovernorGeneral of Salonica is wanting in energy. The Porte should send here an Imperial Commissioner with full powers. Mr. Abbott, German Consul, was an English subject.

(No. 8.)-Sir H. Elliot to Consul Blunt.

Constantinople, May 7, 1876, 4-30 P.M. IMPERIAL Commission, accompanied by delegates of the French and German Embassies, leaves this afternoon, and I have requested that you should be associated with them, Mr. Abbott being a British subject. Concert with them on their arrival if it is considered best that the funerals of the Consuls, which will be celebrated with all honours, should be deferred till the Commission can answer that it will not lead to further disturbances.

(No. 10.)-Consul Blunt to Sir H. Elliot.

Salonica, May 8, 1876, 10 P.M. STEAMER with Imperial Commissioners on board just arrived. Town apparently quiet.

(No. 12.)-Consul Blunt to Sir H. Elliot.

INVESTIGATION commenced.

placed by Esref Pasha.

Salonica, May 9, 1876, 2 P.M. Salonica Pasha suspended; re

Chief of Police sent under arrest on board Ottoman frigate. Funerals put off till all necessary measures are completed to prevent their giving rise to disturbances. My suggestion that a representative of local foreign Consular corps should attend inquiry to afford information was supported by Delegates and approved by Commissioners.

I am quite alone. May I employ services of Vice-Consul George Blunt till inquiry is completed? Please answer.

No. 13.-Sir H. Elliot to the Earl of Derby.-(Received May 15.)
MY LORD,
Constantinople, May 7, 1876.

A DEPLORABLE occurrence took place yesterday at Salonica, which resulted in the death of the French and German Consuls, the latter of whom, Mr. Abbott, was a British subject, and, I believe, three other persons.

The account received by the Porte of the origin of the disturbance is that a number of persons, headed by the American Consul (who is a Greek or Bulgarian by nationality), forcibly seized in the street a Bulgarian girl who had embraced Mahomedanism, tore off her veil, and carried her away to a place of concealment. Great excitement was caused among the Mahomedan population by this act, and a large mob called for her restoration to them. During the commotion the two Consuls found their way to a mosque-for what reason is at present unexplained-where they were slaughtered by the populace, who armed themselves with iron bars torn down from the windows.

The Governor states that on hearing of their danger, he proceeded with the Cadi to the mosque, but his efforts to protect them were fruitless. He also sent to the citadel and ships-of-war for soldiers, but they arrived too late.

The Italian Consul reports that on hearing that the Governor and the two Consuls were in the mosque, he went to the commander of the troops to ask him to send men to their assistance, but the measures were not taken in time.

The report of the American Consul appears to confirm the fact of his having taken a leading part in the seizure of the girl, which led to the catastrophe, as it would probably have done in any Turkish

town.

Mr. Blunt reports great irritation among the Mussulmans, who are all armed; and he has telegraphed to Her Majesty's Minister at Athens to send a ship-of-war for the protection of British subjects. This request I have repeated, and Mr. Stuart telegraphs that Her Majesty's ship Bittern is to proceed immediately to Salonica. At the same time, knowing that Vice-Admiral Drummond is now, or is shortly to arrive, at Beyrout with part of the Mediterranean squadron, I have telegraphed to Mr. Eldridge to inform him of the occurrences at Salonica, and of my opinion that under the circumstances vessels should be stationed at Smyrna and on the coast of Syria, and that some of our ships-of-war should be frequently seen at all parts of the coast.

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